Ferdinand de Rye (1550-1636) serait, selon François-Ignace Dunod de Charnage, le fils de Girard de Rye, chambellan de Charles Quint, et de Louise de Longwy¹, ou, selon Pierre Grillon, « le second fils de Philibert de Rye († 1586), général de l’artillerie aux Pays-Bas, et de Clauda [sic] de Tournon », et le petit-fils de Louise de Longwy².

Les informations fournies par François Pernot ne lèvent pas l’ambiguïté : l’historien reprend en effet l’ascendance donnée par François-Ignace Dunod de Charnage et indique, en outre, que Ferdinand de Rye est le frère de Marc de Rye, marquis de Varambon³, mais indique aussi qu’il serait le neveu de Joachim de Rye, confortant l’indication portée par Pierre Grillon⁴.

Après des études à l’université de Dole et un début de carrière militaire, il part étudier la théologie à Rome. Prieur de Saint-Marcel en 1580, prieur d’Arbois en 1584, haut doyen du chapitre de Besançon, évêque de Césarée, il succède au cardinal de Granvelle au siège archiépiscopal de la capitale comtoise en 1586.

Chargé du gouvernement de Franche-Comté, avec le parlement de Dole, en 1630, il organise victorieusement la résistance de la ville lors du siège entrepris par le prince de Condé pendant près de trois mois, en 1636.

Il décède au moment de la levée du siège, le 20 août 1636⁵.

Texte 841,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. François-Ignace Dunod de Charnage, Histoire de l’église, ville et diocèse de Besançon…, Besançon, chez Claude-Joseph Daclin et Jean-Baptiste Charmet, 1750, 2 volumes, tome premier, p. 234. [↩]
2. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 186, notes 2 et 4. [↩]
3. François Pernot, La Franche-Comté espagnole à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Francs-Comtois et de leurs relations avec l’Espagne de 1493 à 1665, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2003, p. 165 et p. 385. [↩]
4. Ibidem, p. 143. [↩]
5. François Pernot, ibidem, p. 385 ; François-Ignace Dunod de Charnage, ibidem, p. 326 ; Pierre Grillon (éd.), ibidem. [↩]