Nicolas Sanguin (1580-1652), seigneur du Tréon (ou Tron), appartient à une famille originaire de Troyes. Il est le fils de Jacques Sanguin, seigneur de Livry, prévôt des marchands de la ville de Paris en 1612, et de Marie du Mesnil. Il est aussi le frère de Christophe Sanguin († 1632), seigneur de Livry, président à mortier au parlement de Paris, en la chambre des Enquêtes, prévôts des marchands en 1628, à la suite de leur père ; et de Charles Sanguin († 1666), commis du secrétaire d’État Pierre Brulart de Puysieux.
D’abord connu sous le nom de seigneur de Tréon, il étudie la philosophie et les humanités au collège de Navarre. Il devient chanoine de l’église de Chartres et conseiller-clerc au parlement de Paris le 20 juillet 1612. Il est ordonné prêtre en 1620.
En 1622, le cardinal ultramontain François de La Rochefoucauld résigne en sa faveur l’évêché de Senlis afin de se consacrer à la réforme des ordres réguliers. Nicolas Sanguin reçoit la mitre des mains de Richelieu .
Il fonde dans son diocèse, en 1628, le monastère de la Présentation de la Sainte Vierge.
En 1633, il s’indigne auprès de Léon Bouthillier, et à travers lui auprès de Richelieu, des reproches qui lui ont été faits concernant le comportement des religieux relevant de son diocèse et condamne la conduite des membres de l’abbaye de La Victoire1.
En 1638, il permet l’établissement de la compagnie de Jésus.
Nicolas Sanguin conserve l’évêché de Senlis jusqu’en 1651, date à laquelle il s’en démet en faveur de son neveu, Denis Sanguin2.
Il décède le 15 juillet 1652.
Voir Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome II, p. 934-935 ;
Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 699.
Texte 843,
- Voir le courrier que Nicolas Sanguin adresse à Léon Bouthillier, de Senlis, le 3 juin 1633, conservé au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1675, f° 237-238, publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 271-272. [↩]
- Selon Michel Popoff, celui-ci est le fils de Christophe Sanguin et d’Isabelle Séguier, évêque de Senlis le 27 octobre 1679. Selon Joseph Bergin, Denis Sanguin est le fils « Christophe » (sic) Sanguin et de Marion Dollé, nommé évêque de Senlis en 1651. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (29 mai 2024). Sanguin (Nicolas). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 19 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11qqp