Simon Vouet (1590-1649) est le fils aîné de Laurent Vouet († 1630), « peintre ordinaire de l’écurie du Roi »¹. Il est, comme son frère Aubin Vouet, à la mort de leur père, « peintre ordinaire du Roi »².

Formé, comme le veut l’usage de l’époque, par le voyage, d’abord en Angleterre, puis à Constantinople, en 1611-1612, il séjourne longuement en Italie, en particulier à Rome et épouse, en 1626, une artiste-peintre italienne Virginia Vezzi. Rentré en France en 1627, il y introduit la peinture baroque et accède à la charge de premier peintre du Roi.

Simon Vouet réalise d’importants décors pour le palais du Louvre, pour celui du Luxembourg, ainsi que pour le Palais-Cardinal, pour le château de Rueil, résidence habituelle de Richelieu à l’ouest de Paris, non loin de Saint-Germain-en-Laye, et pour le château de Richelieu, à l’époque en Poitou. Il peint le portrait du cardinal-ministre vers 1632-1634³.

On lui doit aussi la Présentation au Temple, et l’Apothéose de saint Louis, qui ornent le maître-autel de l’église Saint-Louis-des-Jésuites, à Paris⁴.

Malgré sa notoriété, il est cependant confronté à la concurrence représentée par l’émergence de Philippe de Champaigne dans l’entourage artistique de Richelieu, dans les années 1630, puis de Nicolas Poussin, au début des années 1640. 

Textes 857, 861, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Selon l’inventaire après-décès de Laurent Vouet, en date du 18 septembre 1630, dont la notice descriptive est disponible en ligne, consultée le 17/06/2024. [↩]
2. Ibidem. [↩]
3. Le portrait est aujourd’hui conservé au Paul Getty Museum de Los Angeles, voir la notice en ligne relative au tableau, consultée le 17/06/2024. [↩]
4. Voir à ce sujet Barbara Gaehtgens, « À toutes les gloires de l’État : Richelieu, les Jésuites et le maître-autel de Saint-Louis à Paris, dans Jean-Claude Boyer, Bénédicte Gady, Barbara Gaehtgen (dir.), Richelieu, patron des arts. Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009, p. 216-249. [↩]