Antoine Citoys († v. 1646), seigneur de Vaurais (Vendeuvre), originaire de Poitiers, est le fils aîné de Pierre Citoys. Il est aussi le frère de Mathieu Citoys, conseiller du Roi en l’élection de Poitiers, dont il est doyen en 1644, qui a épousé Radegonde Chabat ; de Florence Citoys, qui épouse, en 1595, René Coulard, seigneur de Soucy ; de François Citoys, seigneur du Fief-Vaillant, médecin de Richelieu et médecin du Roi ; de Pierre Citoys, sénéchal de la baronnie de Luçon à la date du 23 octobre 1622 ; de Joseph Citoys († 1650), seigneur de Chaumont ; de N… Citoys, qui épouse Jacques Barraud, avocat et docteur régent en l’université de Poitiers ; de Sébastien Citoys, chevalier de Malte.

Docteur en droit, il exerce d’abord les fonctions d’avocat au présidial de Poitiers¹.

Professeur de droit à l’université de Poitiers, il obtient une charge de maître des requêtes de Marie de Médicis.

Dès 1605, il est aussi sénéchal de la seigneurie et du château de Richelieu et devient sénéchal de la châtellenie d’Étables (il l’est à la date du 3 juillet 1623).

Il est gratifié, en 1633, d’un terrain le long de la Grande Rue de la ville que Richelieu fait édifier en Poitou.

Antoine Citoys est cependant dans l’incapacité financière d’y faire construire un pavillon sur le modèle imposé par le cardinal-ministre, l’archevêque de Bordeaux écrivait à ce sujet à Richelieu : « le sénéchal est si pauvre qu’il ne peut bastir sa maison sans se ruyner ; le procureur [Cœur] est tout de mesme »². Richelieu répond à Henri d’Escoubleau de Sourdis, vers le début août 1633 : « sy Cytois ne peut bastir, je ne l’y veult pas contraindre, mais il faudra trouver quelqu’un pour prendre sa place »³.

Il tente en vain, en 1646, sans doute peu de temps avant son décès, d’obtenir la qualité de sanctuaire miraculeux pour l’église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers⁴.

Il a épousé Marie Frappier.

Voir aussi Henri Beauchet-Filleau, Ch. de Chergé, et alii, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, deuxième édition, tome II, Poitiers, imprimerie Oudin et C^ie, 1895, p. 499, et p. 501-502.

Textes 857, 860, 861, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome III : 1628, Paris, éditions A. Pédone, 1979, p. 463 ; Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France,tome I, p. 87 note. [↩]
2. Citation dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome IV, p. 475 note ; voir aussi le mémoire que Richelieu destine à Henri d’Escoubleau de Sourdis, le 10 juin 1632, translation publiée en ligne, texte 857. [↩]
3. Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome IV, p. 475. [↩]
4. Fabrice Vigier, « Une politique de pèlerinage ? Les sanctuaires catholiques du diocèse de Poitiers au XVII^e siècle », dans Luc Chantre, Paul d’Hollander et Jérôme Grévy (dir.), Politiques du pèlerinage. Du XVII^e siècle à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014, p. 27-44. [↩]