Louis Le Barbier est l’un des traitants les plus importants de l’époque. Il détient également les charges de secrétaire et maître d’hôtel du Roi. En 1633, c’est lui qui supervise la construction des nouvelles fortifications de Paris¹. Il se voit alors offrir par Richelieu l’un des terrains à bâtir bordant la Grande Rue en la ville de Richelieu, et y construit un pavillon, au numéro 15².

Au printemps 1634, il propose la création de trois offices, ceux de grand-maître, de surintendant et de contrôleur général des voituriers et rouliers de France. Il en propose 100 000 écus contre 12 000 livres de gages. Le traité est accepté et signé par le Roi le 26 juillet, puis Louis Le Barbier est confirmé dans la transaction contre les prétentions opposées par Jacques Barrin de La Galissonnière³.

Françoise Bayard note sa participation à dix baux de fermes de 1619 à 1638 et relève un « personnage d’une ampleur exceptionnelle »⁴.

En 1635-1636, après de laborieuses tractations, il permet l’acquisition, par Denis Charpentier, secrétaire de Richelieu, d’une maison, près du Louvre et près du Palais-Cardinal⁵.

Comme Étienne Bryois ou Pierre Payen, il connaît par la suite de graves difficultés financières (1641) : après son décès tous ses biens sont vendus⁶.

Textes 858, 860, 872, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Françoise Bayard, Le monde des financiers au XVII^e siècle, Paris, Flammarion, 1988, p. 98. [↩]
2. Voir la plateforme ouverte du patrimoine, notice consacrée à l’hôtel dit « pavillon du grenier à sel » à Richelieu, disponible en ligne, consultée le 22/06/2024. [↩]
3. Voir un courrier que Jacques II Barrin de La Galisonnière adresse au comte de Chavigny, le 14 mai 1634, et un mémoire concernant les trois charges qui répond au précédent courrier, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 483-484. [↩]
4. Françoise Bayard, ouvrage cité, p. 161. [↩]
5. Maxim Boyko, « Denis Charpentier (v. 1580-1647). Étude sociale du premier secrétaire du cardinal de Richelieu », Dix-septième siècle, n° 284, 2019/3, p. 423-457, voir p. 439. [↩]
6. Françoise Bayard, ouvrage cité, p. 288 et p. 370. [↩]