Marc-Antoine Acéré, né dans une famille protestante, est originaire de Lyon, où il exerce la profession de marchand. Il s’installe à Paris en 1622, s’engage dans les « traites foraines et domaniales de Languedoc et de Provence à partir de 1629 », avant de devenir traitant « de la cour des aides d’Agen et des droits attribués aux offices de Guyenne en 1630 et 1632 »¹.

Il reçoit, avec Nicolas Rambouillet, en 1633, un terrain à bâtir le long de la Grande Rue de Richelieu². Ils ne construisent pas, et le terrain est par la suite offert à Charles de Brussel, sieur de Vaillecomte.

Évoqué par ses contemporains comme « marchand-banquier », Marc-Antoine Acéré consent en effet des prêts en 1637 et 1638 ; il détient enfin une charge de secrétaire du Roi³.

Marc-Antoine Acéré est encore, pendant la régence d’Anne d’Autriche, et conjointement avec « P. de Rambouillet », le fermier des domaine et patente de Languedoc, tandis que Mazarin en est l’engagiste⁴. Daniel Dessert signale enfin son engagement dans le négoce avec le Sénégal et la Guinée⁵.

Marc-Antoine Acéré a épousé Anne de Burges, dont il a douze enfants⁶. 

Texte 860, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Françoise Bayard, Le monde des financiers au XVII^e siècle, Paris, Flammarion, 1988, p. 373. [↩]
2. Voir le courrier qu’Henri d’Escoubleau de Sourdis adresse à Richelieu, de Richelieu, le 30 juillet 1633, transcription à venir, texte 860. [↩]
3. Ibidem, p. 311 et 358. [↩]
4. Daniel Dessert, Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984, p. 377. [↩]
5. Ibidem, p. 390. [↩]
6. Eugène Haag, Émile Haag et Henri Bordier (dir.), La France protestante, deuxième édition, tome premier, Paris, librairie Sandoz et Fischbacher, 1877, p. 30. [↩]