Claude II Mangot (1556-1624), seigneur de Villarceaux (ou Villarceau, en Beauce), Dreville, Villeran et Orgères (Orgères-en-Beauce), est fils aîné de Jacques Mangot (v. 1551-1587), avocat au parlement de Paris, maître des requêtes de l’hôtel du Roi le 24 août 1581, puis procureur général en la chambre des Comptes en 1582, avocat général au parlement de Paris en 1585, et de Marie du Moulinet.

Il est aussi le petit-fils de Claude Mangot, né à Loudun, venu s’établir à Paris en 1554, anobli en 1555, avocat au parlement de Paris, et de Geneviève Sevin, dame de Villeran, de Dreville, de Moulin et d’Orgères¹. Il est reçu conseiller au parlement de Paris et commissaire aux Requêtes du Palais le 20 mai 1588².

Maître des requêtes de l’hôtel du Roi le 1^er février 1600, il est envoyé en ambassade en Suisse par Concino Concini, maréchal d’Ancre.

Promu premier président au parlement de Bordeaux le 30 janvier 1616, il reçoit des lettres de commission de secrétaire d’État le 9 août de la même année. La protection du maréchal d’Ancre lui permet encore d’accéder aux fonctions de garde des sceaux le 25 novembre 1616, en remplacement de Guillaume du Vair³. Il est cependant disgracié et perd les sceaux le 24 avril 1617, après l’assassinat de Concino Concini.

Selon Quentin Muller, il bénéficie aussi de la charge de conseiller d’État⁴.

Il a épousé Marguerite Le Beau († 13 juin 1643), dame de Villarceaux.

De leur mariage naissent Claude III Mangot, seigneur de Villeran († 1652), aîné de la fratrie, reçu conseiller au parlement de Paris le 7 décembre 1618, puis maître des requêtes en 1628, qui a épousé Hélène de La Flèche († 1660) ; Anne Mangot (1594-1655), seigneur de Villarceaux, conseiller au parlement de Bretagne (1619, puis conseiller au parlement de Paris le 22 février 1623, maître des requêtes en 1627, président au conseil souverain de Nancy en septembre 1636, intendant de justice, police et finances dans les Trois-Évêchés en 1637 ; Jacques Mangot, seigneur d’Orgères, conseiller au Grand Conseil puis maître des requêtes et intendant de justice, police et finances en Alsace et au comté de Montbéliard, qui a épousé Madeleine Garnier ; Edme [ou Mathurin] Mangot, abbé commendataire de l’abbaye de Sainte-Colombe-lès-Sens.

Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome 2, p. 744-745.

Textes 860, 863, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Michel Popoff (pub.), Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome 2, p. 744-745. [↩]
2. Michel Popoff, tome 2, p. 745. [↩]
3. Michel Popoff, tome 2, p. 745 et p. 991. [↩]
4. Quentin Muller, Les intendances françaises de l’espace lorrain au XVII^e siècle (1619-1698), thèse de doctorat d’Histoire, sous la direction de Laurent Jalabert et d’Olivier Chaline, soutenue à l’université de Lorraine, le 27 octobre 2023, 2 volumes, tome 1, p. 77. [↩]