Julius II (ou Jules) de Loynes, seigneur de La Ponterie, est le second fils de Julius de Loynes, sieur de Villevafreux et de Paras, et de sa seconde épouse, Isabelle Petau¹. Il est le frère de Jean de Loynes, seigneur de Jury et de Paras, commissaire aux saisies réelles en 1634 et secrétaire du Roi en 1637². Écuyer, Julius de Loynes exerce d’abord les fonctions de commissaire de la Marine en Picardie puis en Normandie.

Au début des années 1630, ses qualités d’administrateur et de gestionnaire lui permettent d’accéder à la charge de secrétaire de la Reine, puis, en 1635, il devient l’un des secrétaires de Richelieu, en charge, avec Henri d’Escoubleau de Sourdis, de la gestion des comptes du cardinal-ministre.

Il est aussi nommé conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France en février 1636. La même année, il est employé comme commissaire ordinaire de la Marine, comme le montre un rapport qu’il adresse, de Cannes, à Henri d’Escoubleau de Sourdis, le 6 septembre 1636³.

Promu secrétaire général de la Marine en juillet 1637, en remplacement d’Isaac Martin de Mauroy, Julius de Loynes cumule ses nouvelles fonctions avec celles de commissaire de la Marine⁴.

Le 11 juillet 1639, il acquiert la part de Thomas Morant dans la compagnie des îles de l’Amérique, et s’engage par la suite dans la compagnie des Indes orientales.

Julius II de Loynes a épousé Isabelle Byzelles. De leur union naît Julius III de Loynes, qui a épousé, en 1631, Jeanne Régnier, et devient, en août 1646, secrétaire de la Marine⁵.

Il décède en novembre 1653.

Voir Antoine Roulet, La Compagnie des îles de l’Amérique, 1635-1651 : une entreprise coloniale au XVII^e siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, annexe II, p. 595-615 ;

Jules Lair, baron de Courcel et Louis Delavaud (dir.), Rapports et notices sur l’édition des Mémoires du cardinal de Richelieu, tome III, fascicules VI et VII, Paris, Société de l’histoire de France, 1922, p. 382 et 385 ;

Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, voir au tome IV p. 476 et au tome VIII p. 462.

Textes 860, 861, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le chevalier de Courcelles, Histoire généalogique et héraldiques des pairs de France…, tome sixième, Paris, chez l’auteur et chez Artus Bertrand, 1826, famille de Loynes p. 20-21. [↩]
2. Ibidem. [↩]
3. Le document a été publié par Eugène Sue (éd.), Correspondance de Henri d’Escoubleau de Sourdis…, Paris, imprimerie du Crapelet, 1839, 3 volumes, tome I, p. 111-116 ; voir aussi un courrier que Richelieu adresse, d’Amiens, à l’archevêque de Bordeaux, le 21 octobre 1636, ibidem, tome I, p. 151-152. [↩]
4. Voir en particulier les instructions que Richelieu lui adresse le 31 mars 1638, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France,tome VI, p. 18-20 ; voir aussi au tome VII, p. 15 et p. 76 [↩]
5. Chevalier de Courcelles, ouvrage cité, p. 20-21 ; P. Montarlot, dans son édition de la correspondance du marquis de Brézé indique quant à lui que c’est Julius de Loynes, commissaire de la Marine, qui épouse Jeanne Garnier, voir P. Montarlot (éd.), « Correspondance du maréchal de Brézé 1632-1649 (suite) », Mémoires de la société éduenne, nouvelle série, tome XXIV, 1896, p. 202-286, voir p. 257 note 1. [↩]