Charles de Valois (1573-1650), comte d’Auvergne puis duc d’Angoulême, chevalier de Malte et grand prieur de France, est le fils naturel du roi Charles IX et de Marie Touchet (1549-1638), mariée à la mort du souverain à François de Balzac d’Entraigues. Élevé au Louvre, où il jouit des faveurs d’Henri III, son oncle, il devient abbé en commende de La Chaise-Dieu en 1586. En 1589, il hérite du comté d’Auvergne. Il est également titré comte de Clermont, de Lauragais, de Carcassonne et d’Alais.
Compromis en 1604 dans les intrigues fomentées par sa demi-sœur, la marquise de Verneuil, il est emprisonné et condamné à la prison perpétuelle. Il recouvre cependant la liberté en 1616.
En 1617, Charles de Valois, en qualité de “colonel général de la cavalerie légère de France et lieutenant général pour le Roi en ses camps et armées”, s’adresse à René de Fontenay, seigneur de La Reynière, gouverneur de Bellême, afin de rappeler à ce dernier l’importance du maintien d’une garnison dans la place1.
En 1619, il est fait duc d’Angoulême, comte de Ponthieu et seigneur de Cognac, et conserve sa charge de colonel de la cavalerie légère de France jusqu’en 1637.
En 1619, il est fait duc d’Angoulême, comte de Ponthieu et seigneur de Cognac.
Il est également envoyé en ambassade auprès de l’empereur Ferdinand II en 1620.
En 1623, il acquiert le domaine de Grosbois qui appartenait à Nicolas de Harlay, sieur de Sancy.
Par la suite, il sert fidèlement Louis XIII. Dépêché en Lorraine en septembre 1625, il justifie, auprès du duc Charles IV, les sentences et avis rendus par la commission Le Bret. Il s’illustre surtout dans le domaine militaire et dirige le siège de La Rochelle entre juin et septembre 1627.
Au début de l’année 1631, il est envoyé en Picardie pour y inspecter l’état des places fortes, et en particulier celle d’Abbeville.
Il est envoyé à l’automne 1633 en mission diplomatique en Allemagne.
En 1635, Louis XIII le charge de réorganiser l’armée puis le dépêche, au mois d’août, en Lorraine, afin de soutenir le maréchal de La Force. Battu par Laimont dès la mi-septembre, le duc d’Angoulême déçoit le roi de France, qui lui reproche ses échecs et son manque de zèle.
En 1636, il se trouve cependant aux côtés du souverain pour organiser la défense des ponts enjambant l’Oise. Convaincu à plusieurs reprises de faux-monnayage, il bénéficie d’une indulgence royale exceptionnelle.
Il a épousé en premières noces (1591), Charlotte de Montmorency ; en 1644, il convole avec Françoise de Nargonne.
Il a laissé un important témoignage sur son époque, des Mémoires sur les règnes d’Henri III et Henri IV, parues à Paris, en 1662, comprenant un récit détaillé de la bataille d’Arques. Il a également réuni un Recueil manuscrit des lettres de Charles de Valois, duc d’Angoulême, depuis le 19 octobre 1633 jusqu’au 20 décembre 1643, in-f°, évoqué par le père Lelong dans sa Bibliothèque historique, attestant de l’importance du mois d’octobre 1633. Le duc d’Angoulême a également rédigé en 1632 un rapide mémoire concernant les favoris des rois Henri III et Henri IV2. Richelieu a également eu recours à son expertise en 1634 en sollicitant une étude sur « les gens de guerre », à l’instar du duc de Rohan.
Textes 227, 469, 470, 471, 473, 474, 478, 481, 485, 490, 491, 495, 548, 633, 711, 783, 937, 971,
- Note de Charles de Valois à René de Fontenay de La Reynière, du camp de La Ferté-Bernard, le 10 février 1617, dans Dr Jousset, Bellême sous Louis XIII, Mamers, imprimerie Jules Fleury, 1870, p. 9. [↩]
- Brouillard donné par M. d’Angoulesme des favoris des roys Henry 3e et 4e conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 806, f°144-147. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (5 mai 2022). Valois (Charles de, duc d’Angoulême). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpo0