Jean (ou Jehan) Ferrier († 1638) appartient à une famille d’origine languedocienne. Il est le fils de Jérémie Ferrier († 26 septembre 1626), « ministre protestant converti [au catholicisme] »¹, qui s’était d’abord fait connaître, et apprécier, de Richelieu dès 1611 en s’imposant comme le chef de file des huguenots d’État, prêts à se rallier à la cause royale, à l’époque de l’assemblée protestante de Saumur. Jérémie Ferrier était décédé au retour du déplacement de la cour à Nantes au cours de l’été 1626².

Il est le frère de François Ferrier, lieutenant d’artillerie, qui combat sous les ordres du maréchal d’Effiat : il n’est pas facile de distinguer les deux hommes. Associé à la compagnie des îles de l’Amérique, Jean Ferrier est en effet également au service du maréchal d’Effiat, en qualité de commis³.

Il est assassiné le 23 février 1638⁴.

Voir aussi Éric Roulet, La Compagnie des îles de l’Amérique, 1635-1651 : une entreprise coloniale au XVII^e siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, voir l’annexe II, liste des associés de la compagnie des îles de l’Amérique, p. 595-615.

Texte 861, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome II, p. 257 note. [↩]
2. Voir le récit « de la mort du sieur de Ferrier », au Mercure françois, tome XII, p. 495-500, disponible en ligne, consulté le 05/07/2024. [↩]
3. Voir le courrier que le maréchal d’Effiat adresse à Richelieu, de Verdun, le 18 mai 1632, translation publiée en ligne, texte 738 ; et le courrier que Richelieu adresse au maréchal d’Effiat, le 27 mai 1632, texte 777. [↩]
4. Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome II, p. 1134-1135. [↩]