Marc de Coligny, seigneur de Dammartin (ou Dampmartin), baron de Cressia, est le second fils de Philibert de Coligny-Cressia et de Gabrielle de Dinteville-Polisy, dame de Dammartin. Il est le frère cadet de Cléradius de Coligny-Cressia (1578-1644), marquis de Coligny et d’Andelot. Marc de Coligny-Cressia a épousé Catherine Le Genevois. Le père Anselme de Sainte-Marie indique que leur fils François, marquis de Cressia, décède son postérité¹. Or le marquis de Cressia, appartient, en 1635, à la compagnie du comte de Thianges : ce dernier dénonce à Richelieu les menées de Cressia père et fils, suscitées par le prince de Condé, contre ses intérêts². Il est difficile de distinguer Marc de Coligny-Cressia de son fils de manière certaine.

En 1627, il lève des contingents pour le duc de Lorraine et est envoyé secourir Walter Montaigu, arrêté en territoire lorrain sur ordre de Louis XIII, et détenu à Coiffy-le-Châtel³. Jean-Charles Fulaine précise que la compagnie que lui, ou son fils, lève, est constituée de contingents de cavalerie et qu’en 1629, gentilhomme de la Chambre de Charles IV de Lorraine, il reçoit « une pension de 2000 F, assignée en sa faveur par le duc sur la saline de Rosière »⁴.

En 1631, le marquis de Bourbonne signale à Richelieu que lui, ou son fils, perçoit en effet une aide financière du duc de Lorraine⁵.

Vers la fin du mois de septembre 1635, le comte de Chavigny informe Richelieu que lui, ou son fils, se trouve enfermé à Sarrebruck alors qu’il tentait de rejoindre le cardinal de La Valette⁶.

La fille de Marc de Coligny-Cressia, Gabrielle, a épousé François de Baradat à Bruxelles en septembre 1632. 

Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, ouvrage cité, troisième édition, tome huitième, p. 160.

Texte 867,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, Paris, par la Compagnie des Libraires associés, 1726-1733, troisième édition, 9 volumes, voir tome huitième, p. 160. [↩]
2. Voir le courrier que le comte de Thianges adresse à Richelieu, de Chalon-sur-Saône, le 7 septembre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 461. [↩]
3. Mémoire de Monsieur de Champvallon, destiné à Richelieu, du 3 juin 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 510-516. [↩]
4. Jean-Charles Fulaine, Le duc Charles IV de Lorraine et son armée, Metz, Éditions Serpenoise, 1997, p. 42. [↩]
5. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 268 et p. 440. Pierre Grillon évoque pour cette pension François de Coligny-Cressia tandis que Jean-Charles Fulaine, ibidem, évoque le « baron de Cressia ». [↩]
6. Le comte de Chavigny à Richelieu, de Saint-Dizier, 22 septembre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 420-422. [↩]