Jacques de Grimoard de Beauvoir¹ du Roure (ou du Roule) (v. 1565 – 1639), chevalier, comte du Roure, seigneur de Grisac (ou Grizac) et de Banne, est le fils d’Antoine de Grimoard de Beauvoir (1521-1595), sieur du Roure, et de Claudine de La Fare-Montclar.

Selon Marc Gauer, Jacques de Grimoard de Beauvoir du Roure accède au grade de maréchal de camp, et à la charge de gentilhomme de la Chambre du Roi².

Les terres du Roure et de Grizac sont érigées en comté en sa faveur par lettres patentes de janvier 1608.

Capitaine de cent hommes d’armes³, il s’oppose au duc de Rohan avant la paix d’Alès.

Le 27 mai 1632, un acte notarié mentionne qu’il est titré « comte du Roure, baron de Grizac, Barjac, Verfeuil, Châteauneuf et Bellegarde de Randon⁴.

Jacques de Grimoard de Beauvoir a épousé, le 23 juillet 1589, Jacqueline de Montlaur de Maubec (ou de Raymond de Modène), décédée après 1631, qui avait deux sœurs. La première, Marguerite de Montlaur (ou de Raymond de Modène), a épousé Henri François d’Ornano ; la seconde, Marie de Montlaur (ou de Raymond de Modène), a épousé en secondes noces Jean-Baptiste d’Ornano, maréchal de France. 

Jacques de Grimoard de Beauvoir du Roure est apparenté, par alliance, à Madame de Combalet, cette dernière ayant épousé Antoine de Grimoard de Beauvoir du Roure, son parent.

Si Louis Moréri indique qu’il teste en 1637, une quittance du 27 janvier 1639 indique qu’il est encore en vie à cette date (Marc Gauer, ibidem.)).

Du mariage de Jacques de Grimoard de Beauvoir du Roure et de Jacqueline de Montlaur de Maubec naissent dix ou onze enfants⁵. L’aînée, Gabrielle (ou Jeanne selon Nicolas Viton de Saint-Allais), épouse, le 2 août 1621, Christophe d’Audibert de Lussan ; puis, devenue veuve, Anne de Borne, seigneur de Laugères, baron de Balazuc, Naves et autres places, le 25 octobre 1625, au château de Banne. Vient ensuite Louis de Grimoard de Beauvoir (v. 1590 – 1635), qui lève un régiment d’infanterie à son nom le 30 mars 1635 et trouve la mort, en Italie, à Valence, sur le Pô, le 23 juillet 1635. Leur sœur cadette, Françoise de Grimoard de Beauvoir du Roure, épouse le 1^er octobre 1635, en présence de la maréchale d’Ornano,  Georges († octobre 1675), comte de Vogüé, mestre de camp en 1632⁶.  Leur frère cadet, François Scipion de Grimoard de Beauvoir (v. 1609 – 1669), reprend le régiment d’infanterie de son frère, lève un régiment de cavalerie en 1638, connaît une brillante carrière militaire, et épouse, en 1639, Grésinde de Baudan, puis, en 1664, Jacqueline de Borne de Laugères. Viennent ensuite Antoine et Pierre de Grimoard de Beauvoir du Roure ; Marie de Grimoard de Beauvoir du Roure, qui devient religieuse au monastère Saint-Honorat de Tarascon en 1631 ; Phélise ; Marguerite, abbesse de Tarascon ; Jeanne de Grimoard de Beauvoir du Roure, qui épouse, le 20 juillet 1628, Jacques d’Audibert de Lussan († après 1665).

Voir Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille de Beauvoir du Roure et de ses alliances, collection Cahiers ardéchois, disponible en ligne, mise-à-jour du 20/12/2016, consulté le 12/08/2024, p. 15-19.

Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France…  Paris, librairie Bachelin-Deflorenne, 1872-1875, 20 volumes, tome dixième, p. 235-237.

Texte 877,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. ou de Beauvoir Grimoard dans M. Pinard,  Chronologie historique-militaire… Paris : chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome IV p. 91-92 et t. VI p. 194. [↩]
2. Voir Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille de Beauvoir du Roure et de ses alliances, collection Cahiers ardéchois, disponible en ligne, mise-à-jour du 20/12/2016, consulté le 12/08/2024, p. 15. Jacques de Grimoard de Beauvoir n’est cependant par évoqué par M. Pinard qui ne parle que son fils cadet, Scipion, pour ce grade. [↩]
3. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du Languedoc…, tome premier, Montpellier, Félix Seguin ; Paris, Firmin-Didot et E. Dentu, 1860, p. 454. [↩]
4. Marc Gauer, ibidem. [↩]
5. Marc Gauer, ouvrage cité, ibidem, évoque dix enfants ; Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du Languedoc…, ouvrage cité, ibidem, évoque onze enfants. [↩]
6. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du Languedoc, ouvrage cité, tome 1, p. 514 ; Preuves de chevalier des ordres du Roy du marquis de Vogüé…, Sancerre, Michel Pigelet, 1901, p. 26, consulté en ligne le 12 janvier 2020, gallica.bnf.fr. [↩]