Louis de Grimoard de Beauvoir († 1635), comte du Roure (ou du Roule), est le fils aîné de Jacques de Grimoard de Beauvoir († 1637), 1^er comte du Roure en 1608, seigneur de Grisac, et de Jacqueline de Montlaur (ou Raymond de Modène). 

Le régiment d’infanterie du Roure est créé en sa faveur le 20 mars 1635. Il lève ses troupes dans les Cévennes¹. Les capitaines qui les encadrent avec lui sont son frère cadet, Scipion Grimoard de Beauvoir du Roure (1609-1669), et Jacques de Borelli de Roque-Servière (ou Roqueservière).  Elles reçoivent bientôt l’ordre de se rendre en Bresse².

Le 30 juin 1635, Richelieu écrit à Abel Servien : « J’estime que le comte de Roure peut remplacer le régiment de Feron. » ((Denis-Louis-Martial Avenel(éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. V, p. 79]. Envoyé en Italie, le comte du Roure, malade, trouve la mort, au cours de l’été, le 23 juillet, aux portes de Valence-sur-le-Pô. Son frère Scipion devient alors colonel du régiment du Roure. 

Voir aussi le courrier qu’Abel Servien adresse à Richelieu le 4 août 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 361-362 ;

Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille de Beauvoir du Roure et de ses alliances, collection Cahiers ardéchois, disponible en ligne, mise-à-jour du 20/12/2016, consulté le 12/08/2024, p. 15-19 ;

Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France…  Paris, librairie Bachelin-Deflorenne, 1872-1875, 20 volumes, tome dixième, p. 235-237.

Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…,  édition 1759, tome cinquième, p. 387 ; 

M. Pinard, Chronologie historique-militaire… Paris : chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome IV, p. 91-92 et tome VI, p. 194 et p. 317.

Textes 877, 884, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le mémoire que le duc d’Halluin adresse à Richelieu, de Narbonne, le 16 avril 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’Œil et la plume de Richelieu, correspondances croisées, année 1635, Paris, édition L’Harmattan, 2020, p. 162-165. [↩]
2. Le duc d’Halluin à Richelieu, Béziers, 17 mai 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’Œil et la plume de Richelieu, correspondances croisées, année 1635, ouvrage cité, p. 257-258. [↩]