Rouvroy de Saint-Simon (Étienne de, baron de Saint-Léger)

Étienne de Rouvroy de Saint-Simon († 1636), baron de Saint-Léger, est le quatrième fils de François de Rouvroy de Saint-Simon († 17 octobre 1620) et de Suzanne Popillon d’Ansac. Il est aussi l’oncle paternel de Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon. Il fait partie de ceux que l’archevêque de Bordeaux considère comme « serviteurs » et « amis « de Richelieu en 16321. Il détient la charge de gouverneur du Câtelet.

Le 25 juillet 1636, il livre prématurément la place aux Espagnols et, prévenu de sa prochaine arrestation sur ordre du Roi, par ses neveux, parvient à prendre la fuite en août, à gagner le fort de Ham, puis la Gascogne. Il est condamné par contumace, en même temps que le baron du Bec, gouverneur de La Capelle, à « être tiré par quatre chevaux » pour sa conduite2. Il trouve refuge à Marcillac, auprès de son frère, l’abbé de Saint-Léger, et décède au mois de novembre suivant, en prenant un bain de vin et de marc, asphyxié par les vapeurs3.

Il a épousé en premières noces Gilberte de Boffles, puis, en secondes noces, par contrat du 26 janvier 1610, Jeanne Picquet d’Aigumont4. Il a deux fils du premier mariage, Gilles de Rouvroy, baron de Saint-Léger, et Louis de Rouvroy. Du second mariage, il a une fille Marie, qui épouse Marc de Bucy. C’est sans doute l’aîné, Gilles de Rouvroy de Saint-Léger, qui fait partie, avec Henri de Graves, de la maison de Richelieu, en qualité de gentilhomme servant. Tous deux figurent parmi les domestiques gagés de Richelieu en 1639 et sont portés au testament du cardinal-ministre5.

Voir aussi aux archives nationales, sous la cote U*799, les pièces relatives aux importantes procédures judiciaires engagées à l’époque : l’inventaire en a été dressé par Jean-Paul Laurent et Françoise Hildesheimer, et est accessible en ligne.

Voir aussi le « Mémoire sur M. le duc de Saint-Simon », vers le 23 octobre 1636, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome V, p. 638-640 ; et au tome VIII, p. 126 ;

A. de Boislisle (éd.), Mémoires de Saint-Simon, Paris, Hachette, 1879-1931, 45 volumes, au tome premier, p. 178-179 note, et p. 415, ouvrage disponible sur Gallica, consulté le 29/09/2024.

Texte 889,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir le dernier de trois courriers qu’Henri d’Escoubleau de Sourdis adresse à Richelieu, de Brouage, le 14 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 889. []
  2. Document préparatoire pour les Mémoires de Richelieu, Ministère des Affaires étrangères, collection Mémoires et Documents France, vol. 255, f° 82-114, voir le mois d’août. []
  3. Richelieu au comte de Chavigny, Abbeville, 3 novembre 1636, Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 245, f° 240-241, publié dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, voir au tome V, p. 654-656. []
  4. François Alexandre La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome XI, Paris, chez Antoine Boudet, 1776, p. 301. []
  5. Maximin Deloche, La Maison du cardinal de Richelieu : document inédit, Paris, Honoré Champion, 1912, p. 192 et 547. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (29 septembre 2024). Rouvroy de Saint-Simon (Étienne de, baron de Saint-Léger). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 12 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12dph


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