Charles Andrault (1603 ou 1608 – 1645), vicomte de Langeron (Nivernais), est le fils aîné de Jean II (ou Jacques) Andrault, baron de Cougny, Vaux et Alligny, seigneur de Langeron, Varry, L’Isle-de-Mars, Champlois, Mont, Gouloux, Moux, et Bazoles, bailli d’épée du Nivernais et du Donziais, gouverneur de La Charité-sur-Loire, maréchal de camp en 1630, et de Marguerite de La Tournelle. Il est le frère aîné de Philippe Andrault (1613 – † 21 mai 1675), seigneur puis comte de Langeron.
Charles Andrault de Langeron embrasse, à la suite de son père, la carrière des armes. Le 27 mars 1630, il lève un régiment d’infanterie qui porte son nom et sert, à sa tête, pendant plusieurs années, en Nivernais1.
Il est pourvu du gouvernement de La Charité-sur-Loire en 1631.
En 1632, il devient bailli du Nivernais et du Donziais. Il reste fidèle au Roi et ne se compromet pas dans la prise d’armes du duc d’Orléans. Le maréchal de La Force le dépêche à la Cour au cours du mois de juillet pour rendre compte de la progression de Monsieur, qui quitte l’Auvergne vers le sud du royaume2.
En 1635, il négocie vraisemblablement pour son frère Philippe une charge au sein de la Maison de Monsieur3. Le vicomte de Langeron sert la même année en Picardie, sous l’autorité du duc de Chaulnes.
Il se trouve en garnison à Péronne et à Ham en 1637. En 1638, il prend part aux sièges de Renty et de Saint-Omer, puis au siège de Hesdin en 1639, et à celui d’Arras en 1640.
En 1641, il participe à la campagne de Lorraine : il est notamment présent aux combats qui se livrent à Bar-le-Duc, Pont-à-Mousson, Saint-Mihiel, Chaté, Épinal, et sert, avec son frère cadet, sous les ordres du comte de Grancey4. En 1642, il est placé sous l’autorité de Monsieur du Hallier en Franche-Comté.
En 1643, il prend part à la bataille de Rocroi et au siège de Thionville. Il est promu maréchal des camps et armées du Roi par brevet du 25 juillet 1643. Le même jour, il se démet de son régiment en faveur de son frère Philippe, tandis qu’ordre lui est donné de gagner le Rouergue pour y réduire la rébellion.
En 1644, il combat aux côtés de Jean de Gassion au siège et à la prise de Gravelines.
Il meurt sans alliance, à Langeron, en 1645.
Voir aussi Adolphe de Mullot de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois…, deuxième volume, Nevers, imprimerie de G. de Vallière, 1900, p. 381, l’ouvrage est disponible en ligne sur Gallica, consulté le 07/10/2024.
- M. Pinard, Chronologie historique-militaire… Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome VI, p. 177-178. [↩]
- Voir le courrier que le maréchal de La Force adresse à Richelieu, de Roanne, le 17 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 894. [↩]
- Guy d’Elbène au comte de Chavigny, translation publiée en ligne, texte 802. [↩]
- M. Pinard, ouvrage cité, tome IV, p. 218-219, et tome VI, p. 177-178. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (8 octobre 2024). Andrault (Charles, vicomte de Langeron). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 8 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12fmu