François de Caumont, marquis de Castelmoron, est le dernier des huit fils de Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de Charlotte de Gontaut-Biron. Comme ses aînés, il embrasse la carrière des armes.

Ayant levé un régiment à son nom, il se trouve, avec ses contingents, au cours de l’été 1632, dans les rangs de l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour porter secours à l’archevêque de Trèves ((Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, le 27 juillet 1632, jour du décès du maréchal d’Effiat, en Alsace, non loin de La Petite-Pierre, translation publiée en ligne, texte 917.)). 

Au printemps 1634, il prend part, aux côtés de son père, au siège de La Mothe, durant lequel il est grièvement blessé¹, et au cours duquel son neveu, Jacques de Caumont, marquis de Boësse, fils d’Henri Nompar de Caumont, marquis de Castelnau, et de Marguerite de Pardaillan d’Escodeca, dame de Boësse, trouve la mort², sans toutefois que le maréchal de La Force n’en fasse mention dans la correspondance qu’il échange alors avec Richelieu, ne réclamant, vainement, son congé qu’au début du mois de décembre 1635, en se justifiant en ces termes : « ses deux enfants de Tonneins et de Castelmoron qu’il voyait réduits en de grandes misères, le premier, d’une grande blessure qu’il avait reçue au siège de La Motte, qui le tenait au lit il y avait plus d’un an ; l’autre, attaqué d’une grande paralysie, qu’il prit à Mannheim, au-delà du Rhin, où le Roi l’avait mis gouverneur, et où il eut de grandes fatigues » ((Dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions…, ouvrage cité, tome V,  p. 369 et concernant l’étrangeté de la formulation tome VIII, p. 123.)). 

Si son état de santé l’immobilise durant plus d’un an, son régiment n’en est pas moins envoyé combattre en Alsace, dans la région de Colmar et de Sélestat à l’automne 1634³.

En décembre 1635, le régiment de Castelmoron est choisi par Louis XIII, avec celui de Tonneins, pour « faire des régiments de provinces, de vingt compagnies chacun, à drapeaux blancs »⁴.

Selon La Chesnaye-Desbois, il accède au grade de maréchal de camp, et est pourvu du gouvernement de la principauté de Montbéliard et du comté de Belfort, sans, là encore, que M. Pinard ne l’évoque.

Il épouse Marguerite de Viçose, dame de Cazeneuve (ou Casenove), dont il a Charlotte Marguerite de Caumont-La Force (1650-1724), femme de Lettres, poétesse et romancière.

Voir François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome IV, Paris, chez la veuve Duchesne et chez l’auteur, 1772, p. 49.

Texte 917,

1. Voir le courrier que le maréchal de La Force adresse à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, de La Mothe, le 22 juin 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome I, p. 574-577, en réponse à un courrier de Richelieu, inquiet de la blessure reçue, adressé au maréchal de La Force, de Rueil, le 20 juin 1634, dont Denis Louis Martial Avenel donne une analyse, dans Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome IV, p. 784. [↩]
2. Voir François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome IV, Paris, chez la veuve Duchesne et chez l’auteur, 1772, p. 50. [↩]
3. Voir le mémoire que le maréchal de La Force rédige, à Landau-in-der-Pfalz, le 14 octobre 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi…, ouvrage cité, tome II, p. 284-288. [↩]
4. Voir le courrier que Richelieu adresse au maréchal de La Force, le 2 décembre 1635, dans Denis Louis Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome V, p. 369. [↩]

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