Charles de Froulay (1601-1671), vicomte de Tessé puis comte de Froulay, seigneur de Monflaux, de Gâtines, de Launay, de Tremblay, de Sainte-Soulaine et du Vigneau, appartient à une famille originaire du Maine. Il est le quatrième fils de René de Froulay, seigneur de Froulay, comte de Tessé, baron de Vernie et d’Ambrières, chevalier de l’ordre du Roi, et de Marie d’Escoubleau de Sourdis, restée veuve de Claude du Puy, baron de Vatan, et qu’il a épousée en 1596.
Il est le frère de René II de Froulay, seigneur de Froulay, baron d’Ambrières, de Vernie etc., comte de Tessé ; de François de Froulay de Tessé, baron d’Ambrières, capitaine de cavalerie lors de la campagne de Savoie en 1627 ; de Louis de Froulay de Tessé, chevalier de Malte ; de Gabriel-Philippe de Froulay de Tessé, abbé de Sainte-Croix d’Angles, doyen de Saint-Émilion, près de Bordeaux, nommé évêque d’Avranches en 1667 ; d’Emmanuel de Froulay de Tessé (v. 1618-1698), chanoine et comte de Lyon le 9 juin 1645, décédé le 18 avril 1698 à 80 ans ; de Françoise de Froulay de Tessé, qui épouse Gabriel Falaise, baron de La Ferrière ; de Marie de Froulay de Tessé, religieuse à Saint-Paul de Beauvais puis abbesse de La Saussaye ; de Madeleine de Froulay de Tessé, religieuse à Beaumont, près de Tours puis abbesse de Vignas au diocèse de Sées ; et d’Isabeau de Froulay de Tessé, ursuline au Mans.
Il est aussi, par sa mère, le neveu d’Henri d’Escoubleau de Sourdis, et le cousin germain de François de Clermont, comte de Tonnerre.
Charles de Froulay de Tessé s’engage dans la carrière des armes comme volontaire.
M. Pinard ne mentionne, à son sujet, aucune mission déterminante avant l’été 1636. Cependant, le nom de Tessé apparaît, aux côtés de celui du comte de Tonnerre, parmi les officiers engagés en Alsace au cours de l’été 1632 dans l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour secourir l’archevêque de Trèves ((Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, de Montbronn, le 27 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 917.)). Or selon M. Pinard, le comte de Tonnerre combat en Languedoc en 1632, pour s’opposer à l’avancée du duc d’Orléans joignant ses troupes à celles du duc de Montmorency ((M. Pinard, Chronologie historique-militaire…, Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes,tome VI, p. 152-153.)). Il n’est donc pas certain que M. Pinard donne un aperçu complet, ou vérifié, des états de services des protagonistes. Par ailleurs, M. Pinard indique que René II de Froulay, comte de Tessé, combat lui-aussi en Languedoc en 1632. François Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois précise quant à lui que leur frère, Louis de Froulay, le chevalier de Tessé, trouve la mort au cours de la campagne d’Allemagne en 1632. La mention de « Tessé » pour l’été 1632 se rapporte sans doute au chevalier de Tessé, mais le doute subsiste.
Charles de Froulay de Tessé exerce les fonctions de premier capitaine au régiment de Clère à l’époque de sa levée, le 9 août 1636, et participe à ce titre à la reprise de Corbie en novembre.
En 1637, il prend part aux sièges de Saint-Amour (fin mars-début avril), de Bletterans (fin juin-début octobre), et des petites places de Franche-Comté, puis, en 1638, à celui de Brisach et peut-être à celui de Blâmont1.
Par commission du 2 mars 1640, il devient capitaine au régiment des Gardes françaises, sur la démission de son frère aîné, René II du Froulay de Tessé. Il prend à la même époque le nom de comte de Froulay et se démet de sa compagnie au régiment de Clère. Au cours de l’été suivant, il sert en Italie, au siège de Turin.
En 1641, on le retrouve au siège d’Ivrée (Ivrea, Yvrée), aux côtés du vicomte de Turenne, au secours de Chivasso (Chivas), à la prise de Ceva, de Pianezze, de Mondovi et à celle de Coni (Cuneo).
En 1642, il s’illustre aux sièges de Crescentin, de Nice, de La Paille et de Tortone (Tortona).
Il se trouve encore à Turin en 1643, ainsi qu’à la prise d’Ast ; à Gravelines en 1644 ; à Cassel, Linck, Bourbourg, Menin, Béthune et Saint-Venant en 1645 ; à Courtrai, Bergues-Saint-Vinox, Dunkerque, et peut-être Mardyck2, en 1646 ; à Dixmude en 1647 ; à la prise d’Ypres et à la bataille de Lens en 1648 ; au blocus de Paris, au siège de Cambrai et à la prise de Condé en 1649.
Le comte de Froulay accède à la dignité de grand maréchal des logis de la Maison du Roi par provisions du 10 août 1650, il se démet alors de sa compagnie au régiment des Gardes françaises.
Il est promu au grade de maréchal de camp par brevet du 18 juillet 1651, quelques mois avant son frère aîné, René II de Froulay de Tessé.
Il est fait chevalier des ordres du Roi le 31 décembre 1661.
Il épouse au Louvre, le 18 avril 1636, Angélique de Baudéan, fille d’honneur d’Anne d’Autriche, fille puînée de Charles de Baudéan de Parabère, comte de Neuillan, gouverneur de Niort, et de Françoise Tiraqueau.
Il décède le 26 novembre 1671, à l’âge de 70 ans.
François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome VI, Paris, chez Antoine Boudet, 1773, p. 731 et p. 734 ;
M. Pinard, Chronologie historique-militaire…, Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome VI, p. 307-308.
Texte 917,
- Selon M. Pinard, pour la date de 1637, alors que Blâmont subit deux sièges, l’un au cours de l’été 1636, l’autre en novembre 1638. [↩]
- Situé à la date de 1645 par M. Pinard. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (29 octobre 2024). Froulay (Charles de, vicomte de Tessé puis comte de Froulay). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 14 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12lby