René II de Froulay, comte de Tessé, appartient à une famille originaire du Maine. Il est le fils aîné de René de Froulay, seigneur de Froulay, comte de Tessé, baron de Vernie et d’Ambrières, chevalier de l’ordre du Roi, et de Marie d’Escoubleau de Sourdis, veuve de Claude du Puy, baron de Vatan, qu’il a épousée en 1596.

Il est le frère de François de Froulay de Tessé, baron d’Ambrières, capitaine de cavalerie lors de la campagne de Savoie en 1627 ; de Louis de Froulay de Tessé, chevalier de Malte ; de Charles de Froulay, vicomte de Tessé puis comte de Froulay ; de Gabriel-Philippe de Froulay de Tessé, abbé de Sainte-Croix d’Angles, doyen de Saint-Émilion, près de Bordeaux, nommé évêque d’Avranches en 1667 ; d’Emmanuel de Froulay de Tessé (v. 1618-1698), chanoine et comte de Lyon le 9 juin 1645, décédé le 18 avril 1698 à 80 ans ; de Françoise de Froulay de Tessé, qui épouse Gabriel Falaise, baron de La Ferrière ; de Marie de Froulay de Tessé, religieuse à Saint-Paul de Beauvais puis abbesse de La Saussaye ; de Madeleine de Froulay de Tessé, religieuse à Beaumont, près de Tours puis abbesse de Vignas au diocèse de Sées ; et d’Isabeau de Froulay de Tessé, ursuline au Mans.

Par sa mère, il est le neveu d’Henri d’Escoubleau de Sourdis et le cousin germain de François de Clermont, comte de Tonnerre.

Élevé enfant d’honneur de Louis XIII, René II de Froulay de Tessé lève pour la première fois un régiment d’infanterie de trois cents hommes en 1627, lors du siège de La Rochelle, auquel il participe à la tête de son contingent. Celui-ci est licencié après la prise de la place par l’armée royale.

En 1629, il accompagne le Roi au secours de Casal, et prend part aux sièges de Privas et d’Alès, avant de se rendre en Savoie, avec ses troupes, en 1630.

Une nouvelle commission donnée à Metz, le 6 février 1632, lui permet de lever à nouveau un régiment d’infanterie à son nom. M. Pinard indique que René II de Froulay de Tessé, combat en Languedoc, comme son cousin le comte de Tonnerre, au cours de l’été 1632, pour s’opposer à l’avancée du duc d’Orléans joignant ses troupes à celles du duc de Montmorency, et que son régiment est licencié après la bataille de Castelnaudary, le 1^er septembre¹. Cependant, le nom de Tessé apparaît, aux côtés de celui du comte de Tonnerre, parmi les officiers engagés en Alsace au cours de l’été 1632 dans l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour secourir l’archevêque de Trèves ((Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, de Montbronn, le 27 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 917.)). Il n’est donc pas certain que M. Pinard donne un aperçu complet ou vérifié des états de services des protagonistes. Par ailleurs, François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois précise quant à lui que son frère, Louis de Froulay, le chevalier de Tessé, trouve la mort au cours de la campagne d’Allemagne en 1632. La mention de « Tessé » pour l’été 1632 se rapporte sans doute au chevalier de Tessé : le doute reste cependant permis².

En 1633, le comte de Tessé sert en Lorraine et au siège de Nancy.

Par commission donnée à Saint-Germain-en-Laye le 10 juillet 1635, il lève une compagnie de deux cents hommes en augmentation du régiment des Gardes françaises et en devient le premier capitaine. À la tête de ses hommes, il se rend en Allemagne et participe à la bataille de Vaudrevange, en septembre, puis au siège de Corbie en 1636.  

En 1637, il combat à Landrecies, Maubeuge et La Capelle ; au siège de Saint-Omer en 1638 ; au siège de Hesdin en 1639, avant de passer en Italie sous les ordres du comte d’Harcourt et de participer à la bataille de La Route.

Selon M. Pinard, il se démet, au début du mois de mars 1640, de sa compagnie au Gardes françaises en faveur de son frère cadet Charles de Frouloy, vicomte de Tessé, qui prend le nom de comte de Frouloy. La Chesnaye-Desbois indique, quant à lui, qu’il se démet de dix compagnies d’augmentation aux Gardes françaises en 1639³. Moins d’un an après le comte de Frouloy, le comte de Tessé est promu maréchal de camp par brevet du 1^er mai 1652.

Il ne sert plus jusqu’à son décès vers 1659.

Il épouse, par contrat du 7 novembre 1638, Madeleine de Beaumanoir de Lavardin, dame de Baugé, dont il a René III de Froulay de Tessé, lui-même père de René-Mans de Froulay (1681-1746), comte de Tessé, maréchal de camp par brevet du 1^er septembre 1707 ; et Philibert-Emmanuel de Froulay († 20 août 1701), chevalier de Tessé, maréchal de camp par brevet du 30 janvier 1691((M. Pinard, ouvrage cité, tome VI, p. 480 et p. 590.)).

Texte 917,

1. M. Pinard, Chronologie historique-militaire…, Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome VI, p. 152-153. [↩]
2. François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome VI, Paris, chez Antoine Boudet, 1773, p. 731. [↩]
3. Ibidem. [↩]

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