Bernard de Lavie († 1655), écuyer, seigneur d’Ardre, est le fils de Fortis de Lavie et de Marie d’Alard. Il a épousé, en 1603, Antoinette de Camain, nièce, par sa mère, de Michel de Montaigne. Président en la chambre des requêtes du parlement de Bordeaux, puis premier président au parlement de Navarre, siégeant à Pau, Bernard de Lavie trouve en Richelieu un soutien dans le long conflit qui l’oppose à Antoine II de Guiche, comte de Gramont, vice-roi de Navarre. 

En 1633, Bernard de Lavie obtient du parlement de Navarre l’enregistrement des lettres patentes du Roi attribuant à Richelieu la charge d’amiral de France. 

En 1635, son fils, Thibaud (1608-1684), peut accéder à la charge d’avocat général au parlement de Bordeaux¹. 

Dans le cadre des fonctions judiciaires qu’il exerce à Pau, Bernard de Lavie dresse aussi un état de la situation à la frontière espagnole toute proche, et des levées de troupes destinées au maintien de l’ordre en Catalogne et au Portugal, qu’il destine à Richelieu le 1^er mai 1635².

Texte 919,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Mathieu Servanton, « La Fronde d’un homme de Richelieu : le cas de Thibaud de Lavie », publication en ligne consultée le 23/05/2019, www.academia.edu/4762819/La_Fronde_dun_homme_de_Richelieu_le_cas_Thibault_de_Lavie. [↩]
2. Le document a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 230-231. [↩]