Philippe de Félix, seigneur de La Reynarde, est le fils aîné d’Antoine de Félix, contrôleur général de la Marine, et de Louise de Huc de La Reynarde.

Capitaine d’une galère du Roi, il est élu premier consul de Marseille en 1628.

Il sert durant une vingtaine d’années le duc de Guise, du début des années 1610 jusqu’en 1632¹. Il est également amené à travailler avec le parlement de Provence et le président à mortier Laurent de Coriolis, animateur de l’opposition parlementaire de 1630 au parlement d’Aix, condamné en 1632 et privé de sa charge.

Le sieur de Félix est emprisonné, détenu à la Bastille, et cité comme témoin dans le cadre de l’instruction judiciaire entamée en 1632 contre le gouverneur de Provence également démis de ses fonctions : le sieur de Félix entend alors réserver son témoignage à Richelieu, auquel il envoie un mémoire² et un courrier soulignant les craintes du duc de Guise à propos des révélations qu’il pourrait faire¹. Il témoigne à charge contre le gouverneur de Provence et déclare notamment avoir vu le duc de Guise contraindre les officiers de la marine à signer les montres, expéditions et rôles rédigés par son intendant. 

Il a épousé, le 2 juillet 1612, Jeanne d’Arennes (ou Arène), fille d’Antoine d’Arennes, seigneur de Rousset, commissaire de la Marine, et de Madeleine de Mouans.

Voir François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse…, troisième édition, tome septième, Paris, chez Schlesinger frères, 1865, col. 897-898.

Texte 923,

1. Voir la lettre que Monsieur de Félix adresse à Richelieu, de la Bastille, le 30 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 923. [↩] [↩]
2. Le document est conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f^° 303. [↩]

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