Claude de Gadagne (ou Guadagni) († 1641), seigneur de Beauregard-Champroux (ou Champrou), seigneur de Charly (en Lyonnais, aujourd’hui Charly-Vernaison), dit « le cadet de Beauregard », puis « Beauregard-Champrou », appartient à une famille d’origine florentine. Il est le second fils de Thomas III de Gadagne, seigneur de Beauregard, et d’Hélène de Marconnay. Il est le frère de Balthazar de Gadagne († 1636), seigneur de Champroux ; de Guillaume de Gadagne (1575-1615), dit « le chevalier de Beauregard », général des galères du grand-duc de Toscane, Côme II de Médicis ; de Renée de Gadagne, qui épouse Pierre de Clausse ; de Jeanne de Gadagne, qui épouse Marc Grivel, seigneur de Grossouvre ; d’Alphonsine de Gadagne, qui épouse Philippe Prévost, seigneur de Beaulieu.

Monsieur de Beauregard-Champroux lève une compagnie de chevau-légers et sert, à sa tête, sous les ordres du connétable de Lesdiguières dans l’armée du Dauphiné en 1621. La compagnie est licenciée en octobre 1622 et rétablie par la suite. Elle sert en Italie en 1630, puis en Champagne en 1631.

Pendant l’été 1632, les effectifs qu’il commande font partie, aux côtés de la compagnie levée par le duc d’Halluin, aux côtés de son beau-frère Gaspard II de Coligny, comte-baron de Saligny, et de Louis Mitte de Miolans de Chevrières, fils du marquis de Saint-Chamond, des contingents placés sous les ordres du marquis de Brézé et envoyés, au cours de l’été, en Auvergne puis en Languedoc pour s’opposer à la prise d’armes du duc d’Orléans et à sa progression pour opérer sa jonction avec les contingents levés par le duc de Montmorency¹.

Il est blessé au bras gauche par le duc de Montmorency lors de la bataille de Castelnaudary (1^er septembre 1632), mais, en retour, blesse plus sérieusement encore son adversaire d’un coup de pistolet qui atteint le duc à la joue droite². 

En récompense des services rendus, il est gratifié, en mars 1633, des revenus des abbayes du comte de Moret. 

Le 20 mai 1635, il prend part à la bataille d’Avein, au cours de laquelle il est à nouveau blessé au bras. 

Voir aussi Stuart Carroll, « Vengeance, Kinship Solidarity and Affinity in Late-Medieval and Early Modern France », dans David Bates, Véronique Gazeau, Éric Anceau, Frédérique Lachaud et François-Joseph Ruggiu (éd.), Liens personnels, réseaux, solidarités en France et dans les îles Britanniques (XI^e-XX^e siècle) : actes de la table ronde organisée par le GDR 2136 et l’université de Glasgow (10-11 mai 2002), Paris, Publications de la Sorbonne, 2006, p. 73-86 ;

Danielle Gallet-Guerne, « Une conséquence des troubles féodaux sous Louis XIII : les confiscations royales de 1629 à 1641 », Bibliothèque de l’École des Chartes, année 1969, volume 127, n° 127-2, p. 329-354, voir p. 335 ; 

Edme-Jacques Genet (éd.), Table ou abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France depuis son commencement en 1631…, Paris, imprimerie de la Gazette de France, 3 volumes, 1766-1768, au tome premier, p. 126.

Texte 927,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le courrier que le maréchal de Schomberg adresse à Richelieu, de Maringues, le 1^er août 1632, translation publiée en ligne, texte 927. [↩]
2. Père Henri Griffet, Histoire du règne de Louis XIII, Paris, chez les libraires associés, 1758, tome second, p. 303-304. [↩]