Henri de La Tour d’Auvergne (1611-1675), vicomte de Turenne, est le fils cadet d’Henri de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon, et d’Élisabeth de Nassau. Il embrasse très jeune la carrière des armes, sous la houlette de son parent le prince d’Orange, Frédéric-Henri de Nassau. Il prend part au siège de Bois-le-Duc dès 1629, puis choisit de servir le roi de France. Il participe au siège de La Mothe et est alors promu maréchal de camp. 

Engagé en Lorraine au moment de l’entrée en guerre ouverte de la France, son engagement est déterminant à la victoire de Mélisey remportée sur l’armée du duc de Lorraine les 20-24 mai 1635¹. Il prend Saverne en 1636, puis Landrecies en 1637, avant d’obtenir la capitulation de Brisach en décembre 1638. Il sert ensuite en Italie (1639-1641), puis en Roussillon. Il est fait maréchal de France en 1643. Il est l’un des hommes de guerre les plus brillants de son temps et connaît une carrière exceptionnelle sous le règne de Louis XIV. Il épouse, en 1653, Charlotte de Caumont La Force, petite-fille du maréchal de La Force. 

Jean Bérenger, Turenne, Paris, Fayard, 1987.

Textes 257, 565, 635, 636, 715, 716, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Voir le récit de la bataille de Mélisey rédigé le 27 mai 1635 par le cardinal de La Valette, translation publiée en ligne, texte 715. [↩]