Richelieu au maréchal de Toiras, 6 août 1632.

Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, coll. Richelieu, vol. 15, f^° 120. Minute, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 377.

Monsieur,

Je ne doute point que vous ne soyez étonné de l’action dernière de M. de Montmorency. Mais vous le serez encore, je m’assure, davantage de celle de MM. de Restinclair [Restinclières] et de Nîmes, qui se sont déclarés ouvertement pour Monsieur [le duc d’Orléans] contre le service du Roi, lorsque Sa Majesté avait plus lieu d’attendre les effets de la fidélité qu’ils lui doivent.

Vous aurez appris maintenant cette nouvelle, je ne prends pas aussi la plume pour vous en avertir, mais seulement pour vous témoigner le déplaisir que j’ai de celui que vous en aurez reçu, voyant que des personnes qui vous sont si proches se soient tant oubliées de leur devoir.

En votre particulier je vous conjure de croire que je continuerai d’être en votre endroit comme j’ai toujours été, Monsieur, votre très <…> serviteur.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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