Pierre d’Ornano, marquis de Sainte-Croix, est le fils d’Alfonse Corse, dit « d’Ornano », maréchal de France, et de Marguerite-Louise de Grasse de Pontevès de Flassans. Il est aussi le frère cadet du maréchal Jean-Baptiste d’Ornano, décédé, en prison, au château de Vincennes, en 1626. Abbé de Sainte-Croix de Bordeaux, il est ensuite maître de camp du régiment du duc d’Orléans, et détient le gouvernement de l’île de Porquerolles.

Il entre en dissidence en 1632, aux côtés du duc de Montmorency et du duc d’Orléans. Le 25 février 1633, la chambre du Domaine octroie les 4000 livres de pension annuelle dont bénéficiait le sieur Sainte-Croix d’Ornano, sur l’abbaye Sainte-Croix, au sieur Vallin, capitaine au régiment de Navarre¹. Le marquis de Sainte-Croix semble encore entretenir une correspondance avec Marie de Médicis en 1634, puisque l’un de ses courriers est intercepté par les hommes de Richelieu au début de l’été². À l’époque de l’Ormée, il est chargé, en compagnie du marquis de Théobon, du marquis de Hautefort, du marquis de Chambret et du marquis de Sauvebeuf de la répression de la révolte. Il a épousé Hilaire de Lupé, fille d’Hector de Lupé, seigneur de Sensacq (ou Sansac).

Voir également père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, troisième édition, tome septième, Paris, par la Compagnie des libraires associés, 1733, p. 391-392  ;

Michel Vergé-Franceschi, « Les Ornano : des seigneurs feudataires corso-génois (1498-1610) », dans Damien Coulon, Catherine Otten-Froux, Paule Pagès et Dominique Valérian (dir.), Chemins d’outre-mer : études sur la Méditerranée médiévale offertes à Michel Balard, Paris, éditions de la Sorbonne, 2004, p. 847-857.

Texte 244, 318, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Danielle Gallet-Guerne, « Une conséquence des troubles féodaux sous Louis XIII : les confiscations royales de 1629 à 1641 », Bibliothèque de l’École des Chartes, année 1969, volume 127, n° 127-2, p. 329-354, mention p. 335. [↩]
2. Darrassen à Richelieu, 11 juillet 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 2, p. 40-41. [↩]