Paul Scarron père, dit “Scarron l’Apôtre“, seigneur de Beauvais et de La Guespierre (ou Guespière), originaire de Lyon, est le fils de Pierre Scarron, seigneur de Saint-Try, trésorier de France et échevin, et de Françoise David. Il est le frère de Michel Antoine Scarron, seigneur de Vaures (ou Vavres) et de Vaujour1. Il est aussi apparenté à Pierre Scarron, évêque de Grenoble de 1620 à 1668. Il exerce d’abord les fonctions de substitut du procureur général du Roi au parlement de Paris, puis, il est reçu conseiller en la même assemblée en septembre 1598. Paul Scarron est affecté à la Chambre des enquêtes puis à la Grand-chambre.
En janvier 1632, il s’exonère de la convocation à comparaître à Château-Thierry devant le Roi mécontent des remontrances de la Chambre des enquêtes et des prétentions du Parlement2. Disgracié par la suite pour une trop grande liberté de parole, il est privé de son office en 1641, et exilé à Loches, où il trouve la mort en 1643. Paul Scarron a épousé Gabrielle Goguet (ou Goguette), puis il a convolé en secondes noces avec Françoise du Plaix (ou de Plais). Son fils, Paul Scarron, poète et époux de Françoise d’Aubigné, est issu du premier mariage.Inquiet sans doute du mode de vie adopté par son fils, Paul Scarron l’Apôtre sollicite en vain de Richelieu, le 2 avril 1632, le prieuré clunisien de Rumilly pour son fils3. Il est finalement placé dans l’entourage de l’évêque du Mans à la fin de l’année, comme « domestique », au sens d’officier commensal s’il s’était agi du Roi ((Article « Paul Scarron », dans cardinal Georges Grente(dir.), Dictionnaire des Lettres françaises : le XVIIe siècle, Paris, Fayard, 1996, coll. Pochothèque, p. 1156-1159.)).
La famille Scarron donne plusieurs membres du parlement de Paris, qu’il peut être difficile de distinguer.
Voir aussi Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 2, p. 1442-1443 ;
Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 2, p. 940-941 ;
- Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 2, p. 1450. [↩]
- Voir la lettre qu’il adresse le 6 janvier 1632 à Richelieu, lien ci-dessus vers le texte 37. [↩]
- Voir Scarron à Richelieu, de Paris, 2 avril 1632, texte 609 et dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 143. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (13 mai 2022). Scarron (Paul, dit “l’Apôtre”). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpoz