Nicolas de Bellièvre (1583-1650), seigneur de Grignon, est le fils de Pomponne de Bellièvre, chancelier de France, surintendant des finances, et de Marie Prunier. Reçu au Parlement en 1602 avec dispense d’âge, il accède aux fonctions de procureur général en 1612, puis de président à mortier en la Grand-Chambre du parlement de Paris de 1614 à 1642.

En septembre-octobre 1631, dans le contexte de la création de la chambre de l’Arsenal, il rédige des remontrances et un mémoire concernant les prérogatives du Parlement qu’il adresse au garde des sceaux, le marquis de Châteauneuf¹. En janvier 1632, il est convoqué à Château-Thierry par Louis XIII, mécontent des prétentions qu’il a formulées et de l’attitude de la Chambre des enquêtes. Dans une constitution de rente datée de la même année, il porte le titre de « conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé »². En 1642, il se démet de sa charge de président à mortier au Parlement en faveur de son fils, Pomponne II de Bellièvre. Il meurt doyen du Conseil. Il a épousé Claude Brulart.

Voir Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 1, p. 319 et t. 2 p. 883.

Textes 37, 899, 933, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Lauriane Kadlec, Quand le parlement de Paris s’oppose à l’autorité royale : l’affaire de la chambre de justice de l’Arsenal – 14 juin 1631 – mars 1632 –, Paris, Honoré Champion, 2012., p. 77 et 140. [↩]
2. Voir Archives Nationales, Minutier central, cote MC/ET/XXIV/334. [↩]