Informateur de Richelieu, le père Matthieu Dolé (ou Doles) est docteur en théologie, premier lecteur au couvent des cordeliers de Paris. En 1632, il dénonce, en compagnie de son assesseur, Oger, un projet d’attentat visant le Roi, le prince de Condé et Richelieu. Sophie Guérinot-Nawrocki indique à son propos : « Au sein des archives du ministère des Affaires étrangères, dans la correspondance politique des Pays-Bas espagnols, mais surtout dans les mémoires et documents français, on trouve des rapports, des comptes-rendus ou de simples missives concernant les exilés signés par Fontenelle-Bouchart, l’antiquaire [Jacques Maquel], le père Dolé, le père Carré, B., Bréant. Autant de personnages au service du cardinal lui-même et lui rendant compte plus ou moins régulièrement des faits et gestes de la Reine mère et de ses conseillers »¹.

Au mois d’avril de la même année, il cosigne, au titre de ses responsabilités ecclésiastiques, avec Claude Le Petit, gardien des cordeliers de Paris, Nicolas Ridolfi, Eustache Asseline de Saint-Paul, Augustin Carcat, le frère Guéret, ou les jésuites Louis de La Salle et Étienne Binet, un courrier que les représentants du clergé régulier adressent à Richelieu, en réponse aux débats suscités par Jean-Pierre Camus, évêque de Belley².

Textes 39, 324, 364, 641, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Sophie Guérinot-Nawrocki, Les réseaux d’information et la circulation des nouvelles autour de l’exil de Marie de Médicis (1631-1642), thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), dir. L. Bély, 2011, p. 404. [↩]
2. La translation de cette lettre est publiée en ligne, texte 641. [↩]