Clermont (Charles-Henri de, dit “le comte de Clermont”)

Charles-Henri de Clermont, comte de Clermont et de Tonnerre, dit « le comte de Clermont » dans la correspondance de Richelieu1, vicomte de Tallard, baron de Cruzy, seigneur d’Ancy-le-Franc, en Bourgogne, est le fils d’Henri de Clermont, comte puis duc de Clermont (1571),  puis duc  de Tonnerre (1572)2, pair de France, gouverneur et lieutenant général en Bourbonnais et en Auvergne, et de Diane de La Marck.

Il est d’abord gouverneur de Gien sous le règne d’Henri IV.

Il prend part aux États-généraux tenus à Paris en 1614-1615, en qualité de député des trois ordres du “Dauphiné” (sic)3.

Il obtient la charge de lieutenant général en Auxois, Autunois et Auxerrois, dont il démet en 1626, en faveur du comte de Comarin. Son fils aîné, François, ne la réclame pas par la suite4.

En 1630, alors que l’armée du roi de France, et son fils, combattent en Italie, il est confronté à la prise d’armes des protestants en Tonnerrois.

Le 30 avril 1631, il reçoit Louis XIII, de retour de Metz, en son château de Tonnerre.

Le comte de Clermont, et non son fils, le comte de Tonnerre, s’oppose en 1632 à l’avancée du duc d’Orléans pour joindre ses troupes à celles du duc de Montmorency : le maréchal de Schomberg signale sa présence en Auvergne au début du mois d’août et de son intention de se rendre à Dijon5.

En 1633, le comte de Clermont accède à la charge de lieutenant général pour le Roi en Bourgogne. I

l a aussi fondé, en 1611, le couvent des minimes de Tonnerre, auquel il lègue une importante collection de manuscrits médiévaux, et est également le fondateur du couvent des ursulines de la ville.

Il a épousé, par contrat du 2 avril 1597, Catherine Marie d’Escoubleau de Sourdis. De leur mariage naissent : François de Clermont (1601-1679), comte de Clermont et de Tonnerre, dit « le comte de Tonnerre » dans la correspondance de Richelieu6, baron d’Ancy-le-Franc et de Laignes, seigneur de Chassinelles, de Cruzy, de Griselles, de Channay, de Fulvy et de Maunes ; Roger de Clermont-Tonnerre, marquis de Cruzy, baron de Villon en Tonnerrois ; Charles-Henri de Clermont-Tonnerre, duc de Luxembourg et de Pinay, par son mariage avec la duchesse Marie-Charlotte de Luxembourg.

Par son mariage, il est aussi le beau-frère de d’ Henri d’Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux.

Charles-Henri de Clermont décède en son château d’Ancy-le-Franc en 1640. 

Texte 942,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir le texte 942. []
  2. Les brevets ne sont pas enregistrés au Parlement : voir Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 9330-931. []
  3. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France…, tome septième, Paris, chez l’auteur et chez Arthus Bertrand, 1826, p. 28-31 famille de Clermont-Tonnerre. []
  4. Voir M. Pinard, Chronologie historique-militaire…, Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome VI, p. 153 note. []
  5. Le maréchal de Schomberg à Richelieu, de Saint-Flour, le 9 août 1632, translation publiée en ligne, texte 942. []
  6. Voir le texte 917. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (20 décembre 2024). Clermont (Charles-Henri de, dit “le comte de Clermont”). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12yza


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