La Croix (Jean V de, baron de Castries)

Jean V de La Croix, baron de Castries1, est le fils de Jean IV de La Croix (1571-1592), baron de Castries, et de Marguerite de La Voglia (ou La Volhe, fille de Pierre de La Voglia, seigneur de La Lauze)2.

En 1622, à la demande du duc de Montmorency, du prince de Condé et de César de Choiseul-Praslin, le baron de Castries, devenu colonel des légionnaires du Languedoc, fait son entrée à Lunel pour sécuriser la ville et la maintenir dans l’obéissance au Roi, avec six compagnies du régiment du Languedoc3. Il quitte ensuite le service armé en raison de sa mauvaise santé et est gratifié d’une pension de de 3 000 liuvres par le Roi.

En 1632, si, selon Michel Particelli d’Hémery, il semble se désolidariser des choix du duc de Montmorency, entré en rébellion armée contre le pouvoir royal aux côtés du duc d’Orléans4, il est cependant inclus dans la disgrâce qui frappe les complices du gouverneur du Languedoc, et est privé du droit d’entrée aux États de la province que lui conférait sa baronnie de Castries.

Il a épousé Louise de L’Hôpital, fille de Jacques de L’Hôpital, marquis de Choisy, et de Madeleine de Cossé5.

Il teste le 16 octobre 1640.

Du mariage du baron de Castries et de Louise de L’Hôpital naissent : Jacques de La Croix de Castries, comte de Gourdièges, colonel d’infanterie, tué au siège de Mardyck en 1646 ; René-Gaspard de La Croix (1611-1674), marquis de Castries par lettres patentes de 1639, baron des États de Languedoc rétabli dans son droit d’entrée en 1643, gouverneur de Montpellier en 1660, lieutenant général en Languedoc en 1668 ; Henri de La Croix de Vastries, baron de Villebresse, capitaine de cavalerie, tué au siège de Tarragone en août 1641 ; Nicolas-François de La Croix de Castries, chevalier de Malte, mestre de camp de cavalerie, tué pendant la Fronde, au combat de la porte Saint-Antoine (1652).

Texte 949,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Il apparaît comme « baron de Castres » dans la correspondance de Richelieu, voir le courrier que Michel Particelli d’Hémery adresse à Richelieu, d’Avignon, le 13 août 1632, translation à venir en ligne, texte 949. Il est titré « comte de Castries » par Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, nouvelle édition, tome quatrième, Paris, chez les libraires associés, 1759, p. 282. []
  2. Louis de La Roche, Armorial de la noblesse du Languedoc : généralité de Montpellier, tome premier, Montpellier, Félix Seguin et Paris, Firmin Didot et E. Dentu, 1860, p. 275. []
  3. Voir marquis de Chantérac (éd.), Journal de ma vie : mémoires du maréchal de Bassompierre, Paris, chez la veuve de Jules Renouard, 1870-1877, 4 volumes, tome troisième, p. 104. []
  4. Voir le texte 949. []
  5. Louise de L’Hôpital est apparentée à la fois au duc de Montmorency et au maréchal de Bassompierre comme descendante de Philippe de Montmorency, fille de Jean de Montmorency, dont descend la mère de François de Bassompierre, née Louise Le Picart dite « de Radeval ». Voir marquis de Chantérac (éd.), Journal de ma vie : mémoires du maréchal de Bassompierre, ouvrage cité, p. 104 note. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (30 décembre 2024). La Croix (Jean V de, baron de Castries). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12zxk


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