Aubigné (Constant d’)

Constant d’Aubigné (1585-1647), baron de Surimeau, est le fils du poète huguenot Théodore Agrippa d’Aubigné et de sa première épouse, Anne (ou Suzanne) de Lusignan de Lezay. Il mène longtemps une vie de débauche qui scandalise son père, ce dernier lui transmet cependant le gouvernement de Maillezais. En 1618, il se convertit au catholicisme.

Son attitude est celle de nombreux « Prudents », qui se veulent avant tout fidèles au Roi, et qui choisissent l’abjuration autant par conviction religieuse que comme gage de bonne volonté politique dans le courant des années 1610. Une partie importante de la parentèle même d’Agrippa d’Aubigné, dans le contexte de la parution des Tragiques, choisit aussi d’abandonner le protestantisme, même si les sœurs de Constant d’Aubigné, Louise-Artémise (1584-1663) qui épouse Benjamin Le Vallois de Villette, et Marie (1586-1624) qui épouse Josué [ou Josias] de Caumont d’Adde, restent attachées au calvinisme1

Un courrier que l’archevêque de Bordeaux, Henri d’Escoubleau de Sourdis, adresse à Richelieu le 2 août 1632 indique que Constant d’Aubigné prend part à l’agitation qui secoue alors le royaume, dans le sillage du duc d’Orléans et du duc de Montmorency2. Il confirme l’information quelques jours plus tard3.

Emprisonné en 1635 à Niort, il voit sa fille, Françoise, future marquise de Maintenon, naître en novembre, alors qu’il se trouve en détention.

Constant d’Aubigné a épousé, en premières noces, en 1608, Anne Marchand, dont il n’a pas d’enfant, puis, devenu veuf, il a épousé, en décembre 1627, Jeanne Isabelle de Cardaillac.

Voir aussi L. Merle, Constant d’Aubigné (1585-1647) : le père de Madame de Maintenon, Paris, Beauchesne et Fontenay-le-Comte, Lussaud, 1971.

Textes 245, 948

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau, « Immédiateté ou pérennité de l’écrit : les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné et l’œuvre de Richelieu au début du XVIIe siècle », dans Julien Goeury (dir.), « L’acier de mes vers », Les Tragiques : 1616-2016Albineana, n° 30, 2018, actes du colloque international Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné (1616-2016), organisé à Niort par Jean-Raymond Fanlo et Marie-Madeleine Fragonard (Association des Amis d’Agrippa d’Aubigné) les 22-24 septembre 2016, Niort, Cahiers d’Aubigné, 2018, p. 61-83, diffusion Librairie Honoré Champion. []
  2. Voir le texte 245. []
  3. Voir le texte 948. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (17 mai 2022). Aubigné (Constant d’). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 26 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tppj


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