Antoine de Stainville, baron de Couvonges, est le fils de Charles de Stainville, seigneur de Couvonges, et de Françoise du Châtelet. Né en 1575, il est conseiller d’État d’Henri le Bon, premier gentilhomme du duc, il est aussi capitaine des chevau-légers de sa garde, placé directement sous l’autorité du duc Charles IV, en 1627, et bailli et gouverneur de Bar-le-Duc. 

Il est chargé de diverses missions auprès de Louis XIII entre 1632 et 1634, et semble secondé, à cette dernière date, par son fils, “le jeune Couvonges”¹. 

Le baron de Couvonges a épousé en premières noces, en 1598, Françoise de Montpezat (ou Montpesat, fille de François de Montpezat, seigneur de Langnac, et de Nicole de Livron), dont il a un fils, Antoine de Stainville de Couvonges, né en 1624, lieutenant général des armées du Roi en Italie, gouverneur de Casal entre 1640 et 1643², prématurément décédé au siège de Lérida en 1646 ; et en secondes noces, en 1630, Ève de Pullenoy (ou Pulnoy, dame d’Haudonville, veuve de Théodore de Haraucourt), dont il a un second fils, Charles-François de Stainville (1637-1706), par la suite comte de Couvonges. En 1661, Antoine de Stainville lui cède sa charge de bailli et capitaine de Bar, ainsi que son château de Couvonges.

Voir Anne Motta, Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale (vers 1620-1737), thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université du Maine, sous la direction de Laurent Bourquin et de Philippe Martin, 2012, p. 162, 166 et 292. 

Il est à noter que Charles Fulaine indique qu’Antoine de Stainville, seigneur de Couvonges, bailli et gouverneur de Bar-le-Duc, a un fils prénommé Antoine, reçu chevalier de l’ordre hospitalier Saint-Jean de Jérusalem implanté à Robécourt en 1598, qui en dirige la commanderie de 1630 à 1638, et qui, portant le titre de “chevalier”, commande une compagnie de cavalerie pour le duc de Lorraine en 1630-1631³.

Voir aussi Dom Augustin Calmet, Histoire généalogique de la maison du Châtelet…, Nancy, imprimerie de la veuve de Jean-Baptiste Cusson, 1712, p. 186 ;

François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse… troisième édition, tome dixième, Paris, chez Schlesinger frères, 1866, col. 277.

Textes 1, 80, 81, 85, 330, 416, 437, 628, 731, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, t. 1, Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, p. 515. [↩]
2. Sa correspondance, dans le cadre de ces dernières fonctions est conservée à la Bibliothèque nationale de France, coll. Manuscrits français, vol. 3926. [↩]
3. Jean-Charles Fulaine, Le duc Charles IV de Lorraine et son armée (1624-1675), Metz, Éditions Serpenoise, 1997, p. 46. [↩]