René II du Boislehou (ou Boislehoux) est le fils cadet de René du Boislehou, chevalier des ordres du Roi, et d’Anne des Vaux.

À la mort de son frère aîné, Gabriel, en 1630, René du Boislehou a hérité de la seigneurie du même nom¹. Il possède des biens à Laval, en la paroisse de « Dompierre-des-Landes »². Il suit le duc d’Orléans en exil et est arrêté en 1632. Il s’agit peut-être du porteur de dépêches en provenance de Bruxelles arrêté par le sieur Croyzet, qui en avertit le maréchal de La Force³. René de Boislehou s’évade de sa geôle, au château d’Angers. En raison de son implication dans un projet d’attentat visant Richelieu, il est à nouveau arrêté en 1633. Placé sous la surveillance de Pierre Marest, seigneur de La Tremblay, bailli et juge royal des exempts en la ville de Laval, il dénonce l’hostilité de Pierre Marest à son encontre⁴. Il s’échappe de nouveau, bénéficiant de nombreuses complicités. Dans les semaines qui suivent, Boislehou se réfugie à Londres et justifie sa fuite⁵. Il décède en 1643.

Textes 218, 252, 890, 899, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Auj. commune de Luitré, dép. Ille-et-Vilaine, arr. et c. de Fougères. [↩]
2. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 112. [↩]
3. Voir le courrier que le maréchal de La Force adresse à Richelieu, de Roanne, le 14 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 890. La transcription semble évoquer « le sieur de Boisdehaut », mais une erreur de lecture est possible. [↩]
4. Boislehou à Richelieu, Angers, 18 février 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, t. 1, p. 291. [↩]
5. Boislehou à Richelieu, 16 mai 1635, Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 231. [↩]