La duchesse douairière de Lorraine, Marguerite de Gonzague, à Richelieu, fin 1631 ou début 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 74. Original autographe.

Monsieur,

Si je ne savais l’honneur que la Reine mère du Roi m’a fait de vous donner une connaissance parfaite de mes affaires, je n’oserais jamais vous supplier comme je fais de les vouloir avoir en recommandation. Mais étant appuyée de l’honneur de son assistance et de très puissante raison, j’ose espérer que vous ne me refuserez pas la supplication que je vous fais de ne me refuser la vôtre en une occasion qui est si juste, quand je ne pourrai jamais être assez heureuse pour m’acquitter de l’obligation que vous en aurez. Dieu y satisferait pour moi et me donnerait les mines de vous témoigner que je suis, Monsieur, votre très affectionnée servante,

Marguerite, duchesse douairière de Lorraine

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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