Fromentières (Joachim, baron de Meslay)

Joachim de Fromentières, baron de Montigny et de Meslay (aujourd’hui commune de Meslay-le-Grenet), dit « le baron de Meslay », est le fils de René de Fromentières, seigneur de Meslay, de La Graperie, de La Hélandière et de Montigny, et d’Anne de Renty.

Gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, chevalier de l’ordre du Roi avant le 16 septembre 1604, le baron de Meslay a d’abord servi en Hollande. Premier capitaine au régiment de Normandie, il est blessé, en même temps que Antoine de Grimoard de Beauvoir du Roure, marquis de Combalet, neveu du duc de Luynes, aux combats qui se déroule en mai 1622, après la réduction de Royan, à l’approche de Sainte-Foy1.

Alors qu’il se trouve en garnison à Montpellier et qu’il réside près de Nîmes, il est sollicité (1628) par son neveu par alliance, Josias de Courcillon, baron de Brétigny2, maréchal de camp des troupes du duc de Rohan, qui tente de le gagner à la cause des protestants révoltés. Brétigny voulait le persuader de livrer la place de Montpellier. Mais le baron de Meslay reste fidèle au Roi et dénonce au gouverneur de la ville, Gabriel de La Vallée-Fossez, les pressions dont il est l’objet  (Père Henri Grifffet, Histoire de Louis XIII…, Paris, chez les Libraires associés, 1758, 3 volumes, tome I, p. 578 ; Scipion Dupleix, Histoire de Louis le Juste…, Paris, chez Claude Sonnius, 1635, p. 509.)). 

Le baron de Meslay est ensuite promu lieutenant-colonel au régiment de Normandie. En 1633, il est également pourvu d’une charge de capitaine au régiment des gardes laissée vacante par le décès d’Antoine de Toulongeon (ou Toulougeon), seigneur d’Alonne (1574-1633). Au même moment, le marquis de Maleissye est quant à lui pourvu du gouvernement de Pignerol que détenait également, depuis 1630, Antoine de Toulongeon (Le dix-neufiesme tome du Mercure françois ou suitte de l’Histoire de nostre temps sous le règne du très-chrestien Roy de France et de Navarre Louis XIII, Paris, chez Estienne Richer, 1636, p. 206).

Au printemps 1635, Richelieu envoie le baron de Meslay en Picardie seconder le duc de Chaulnes, comme l’a sollicité ce dernier3. À la fin de la même année, en compagnie de Pierre de Conty d’Argencour (ou Argencourt), il accède au grade de maréchal de camp et est envoyé en Languedoc servir, en cette qualité, sous les ordres du duc d’Halluin4.

Il a épousé, en 1594, Marie de Courcillon-Dangeau, protestante, tante de Josias de Courcillon, baron de Brétigny.

Voir aussi Gaston de Carné (pub.), Les chevaliers bretons de Saint-Michel… par le comte d’Hozier, Nantes, Vincent Forest et Émile Grimaud, 1884, p. 136 ;

L. Merlet, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790… Eure-et-Loir, archives civiles, série E, tome deuxième, Chartres, imprimerie Garnier, 1884, p. 482.

Texte 975,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Bertrand Thierry des Épesses (éd.), Mémoires de Pierre de Bordeaux, seigneur de La Sablonnière…, à paraître, service de 1622 d’après le manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France, coll. Nouvelles Acquisitions Françaises, vol. 6163, fol. 34-35. []
  2. Le baron de Brétigny est le frère cadet de Louis II de Courcillon, seigneur de Dangeau. Voir Eugène et Émile Haag, La France protestante…, Paris, chez Joël Cherbuliez, 1846-1859, 10 volumes, voir tome IV, p. 88. []
  3. Richelieu au duc de Chaulnes, 4 mai 1635, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome V, p. 1027. []
  4. Richelieu au duc d’Halluin, de Rueil, 5-6 décembre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’Œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 525-526 ; Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, ouvrage cité, tome V, p. 957. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (26 février 2025). Fromentières (Joachim, baron de Meslay). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 18 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13duq


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