Amelon (Marin, seigneur de Boislorée)

Marin Amelon de Boislorée (ou Boisloré, Boislaurier, Boislouet, Boisloué, Boisloiré), de confession protestante, est un gentilhomme d’origine bretonne. Il travaille d’abord au service du roi Jacques Ier d’Angleterre, dont il obtient la charge d’écuyer du corps, et mène, au nom du souverain britannique, des négociations auprès des principaux chefs huguenots en France au cours des années 1610, en particulier en 1612 et en 1614-1615.

Il passe au service de l’ambassade de France à Londres vers 1618, puis à celui de Richelieu1. Il est temporairement attaché au service d’Henriette de France devenue l’épouse du roi Charles Ier2.

Démasqué comme agent double, il est arrêté en Angleterre au début de l’été 1627, et libéré au mois de décembre suivant, il regagne alors la France3.

Boislorée se convertit au catholicisme et accède à une charge d’officier des gardes du Roi. Bénéficiant d’une confiance particulière de Richelieu, il est chargé, sous couvert de l’arrestation de Pierre Séguier, seigneur de Sorel, dit “Soret”, de procéder à l’arrestation du marquis de Châteauneuf en février 16334.

Il obtient par la suite une charge de maître d’hôtel du roi servant par quartier en 16395.

Il a épousé Élisabeth de Parisyes6.

Textes 987, 988, 989, 990

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Maxim Boyko, Représenter le roi au sortir du XVIesiècle : France et Angleterre en quête d’art diplomatique (1610-1642), Paris, Classiques Garnier 2025, p. 403, 422, 434-441 ; Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome II, p. 760 et tome IV, p. 683. []
  2. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome II : 1627, Paris, éditions A. Pédone, 1977, p. 697. []
  3. Maxim Boyko, Représenter le roi au sortir du XVIe siècle…, ouvrage cité, p. 440 ; Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions…, ouvrage cité, tome II, p. 760. []
  4. Instructions pour Marin Amelon de Boislorée, 25 février 1633, dans Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres, instructions…, ouvrage cité, t. IV, p. 428. La transcription du manuscrit, établie par Avenel, a été complétée d’après d’après la minute de la main de Léon Bouthillier de Chavigny, conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 807, f° 25, et publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Richelieu à la conquête de la LorraineCorrespondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 107. Translation publiée en ligne, texte 987. []
  5. Pierre Grillon (éd.), Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome II : 1627, ouvrage cité, p. 697. []
  6. Maxim Boyko, Représenter le roi au sortir du XVIe siècle…, ouvrage cité, p. 440, note 262. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (19 mars 2025). Amelon (Marin, seigneur de Boislorée). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 18 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13ilh


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