Claude de Bullion à Richelieu, Paris, 4 janvier 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f^° 6. Original autographe. Texte original publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau(éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 51-52. 

Monseigneur,

Sur l’avis qui a été donné à Monsieur le Comte de l’entreprise qui se menait sur Montreuil[-sur-Mer], il a fait tout ce qui dépendait de lui pour donner ordre à la sûreté de la place, et pour faire en sorte, s’il y a moyen, qu’on puisse surprendre ceux qui conduisent l’entreprise. Il ne manquera de vous en donner avis aussitôt qu’il en aura des nouvelles.

Le marquis de Mirabel est parti depuis deux ou trois jours pour s’en aller à Bruxelles. Il est au désespoir de la prospérité des affaires du Roi. Il a tenu plusieurs langages dont j’aurai l’honneur de vous entretenir, faisant état de partir lundi prochain, Dieu aidant, et de mener Messieurs Bretagne et Saintonge. Je désire demeurer, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,

Bullion

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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