Henri de Bourbon-Verneuil (1601-1682) est le fils naturel d’Henri IV et d’Henriette de Balzac d’Entragues, et le demi-frère de Louis XIII. Malgré son âge, il est nommé évêque de Metz en 1608. Il est aussi abbé de Saint-Germain-des-Prés en 1623. Il délaisse l’administration de son diocèse à son suffragant, le dominicain Nicolas Coeffeteau, évêque de Dardanie, entre 1617 et 1623, puis Nicolas Coeffeteau, et surtout Martin Meurisse, évêque de Madaure, à partir de 1629.

 Joseph Bergin mentionne à son propos : « he is habitually cited in historical accounts of Henrician church as an illustration of the continuing abuse of episcopal patronage ».¹ Il devient marquis de Verneuil en février 1633. Il obtient des moines de l’abbaye Saint-Arnoul de Metz, en 1642, son élection à la tête de l’établissement. Il se démet de l’évêché de Metz en 1652, en faveur de Mazarin, qui n’est cependant pas reconnu comme titulaire de la charge par le Pape. Il est créé duc et pair de Verneuil la même année, par lettres patentes en date du mois de juillet, enregistrées en 1663. Henri de Bourbon-Verneuil retourne à la condition laïque au début des années 1660 et est fait chevalier des ordres du Roi en décembre 1661. Il est ambassadeur extraordinaire en Angleterre en d’avril à novembre 1665, puis gouverneur et lieutenant général en Languedoc en 1668. La même année, il épouse Charlotte Séguier, fille du chancelier Pierre Séguier, et veuve du duc de Sully.

Voir Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 970-971.

Textes 3, 5, 82, 273, 320, 596, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 190 [↩]