Michel Moreau à Richelieu, [Paris], 12 janvier 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f° 16. Texte original publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 67.
Monseigneur,
Il est si ordinaire de recevoir des grâces de votre bonté que désormais elles ne peuvent plus donner d’étonnement qu’à moi-même, pour me trouver réduit au point de ne vous pouvoir témoigner mes ressentiments que par des marques de la faiblesse des compliments et des paroles.
Sans suite d’aucun service qui mérite d’être considéré, celle qu’il vous a plu faire au sieur des Roches, à la très humble prière de M. des Roches et de moi, ajoutera au nombre infini de personnes qui publient vos bienfaits.
Un serviteur peut être inutile mais que j’ose assurer être très fidèle. C’est la seule qualité qui m’a donné créance et avis aux services près de vous, y en ayant fort peu que puissent avoir cet avantage de se devoir à eux-mêmes du bien qu’ils ont reçu de vous et d’y avoir autrement contribué que de la seule volonté de vous servir. J’avoue que j’ai beaucoup plus de raison que nul autre d’avoir cette opinion, toutes les grâces desquelles je vous eus plus en secret étant purement gratuites et n’en étant redevable qu’à votre seule inclination.
Aussi sur la considération unique que j’espère de subsister en votre esprit et par la profession publique que je fais tous les moments de vie d’être, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
12e janvier
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (25 mai 2022). Texte 43, année 1632, 12 janvier, Michel Moreau à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpqy