Paul Phélypeaux (1569-1621), seigneur de Pontchartrain, est le quatrième fils de Louis Phélypeaux, seigneur de La Cave et de La Vrillière, conseiller au présidial de Blois, et de Radegonde Garrault1. Il est le frère de Raymond Phélypeaux (1560-1629), seigneur d’Herbault et de La Vrillière, trésorier de l’épargne et secrétaire d’État aux Affaires étrangères entre 1626 et 1629.
Paul Phélypeaux de Pontchartrain exerce d’abord les fonctions de secrétaire des commandements de Marie de Médicis. En récompense de ses services, la reine mère lui offre l’emploi de secrétaire d’État, en 1610 : il conserve ses fonctions jusqu’à sa mort.
Brièvement chargé de la guerre, il est rapidement affecté aux affaires de la religion réformée et entretient, à ce titre, une correspondance avec l’évêque de Luçon2.
En 1615, il contribue à la paix de Loudun.
Pendant l’exil de Richelieu, de son frère, le marquis Henri de Richelieu, et de leur beau-frère, René de Vignerot du Pont-de-Courlay, il semble resté l’un des correspondants privilégiés de l’évêque de Luçon3.
Puis, en 1619, il prend part à la rédaction des articles de réconciliation de la reine mère et de Louis XIII, après la première guerre de la mère et du fils.
Il trouve la mort le 21 octobre 1621, lors du siège de Montauban, où il accompagnait le roi.
Paul Phélypeaux de Pontchartrain a épousé Anne de Beauharnais.
De leur mariage est issu Louis Phélypeaux de Pontchartrain (1613-1685) dépouillé de la charge de secrétaire d’État aux Affaires étrangères qui lui revenait par son oncle d’Herbault, qui en prend possession le 5 novembre 16214.
Paul Phélypeaux de Pontchartrain est l’auteur d’un Journal des conférences de Loudun, publié avec ses Mémoires concernant les affaires de France sous la régence de Marie de Médicis, parus à La Haye, chez T. Johnson, en 1720, en deux volumes.
Voir aussi Pierre Grillon, Les Papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance, papiers d’État. Tome 3 bis : index des tomes I, II, III, corrections et additions (1624-1628), Paris, A. Pédone, 1980, p. 98, voir aussi p. 56.
Texte 1009,
- Le couple a eu huit enfants, dont cinq fils. [↩]
- Voir le courrier que Richelieu adresse à Pontchartrain, en mars 1612, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 82-84. [↩]
- Voir le courrier que Richelieu, en route pour l’exil à Avignon, adresse à Pontchartrain, du Blanc, le 19 avril 1618, et celui que Richelieu adresse à Pontchartrain, d’Avignon, le 20 décembre 1618, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, ouvrage cité, tome VIII, p. 17 et p. 186. [↩]
- Pierre Grillon (éd.), Les Papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome I : 1624-1626, Paris, A. Pédone, 1975, p. 152 note 2. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (17 avril 2025). Phélypeaux (Paul, seigneur de Pontchartrain). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 17 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13rnd