Léopold-Guillaume de Habsbourg (1614-1662), fils cadet de l’empereur Ferdinand II et de Marie-Anne von Wittelsbach. Destiné à l’Église, il est pourvu en 1626 de l’évêché de Strasbourg, à la suite de la démission en sa faveur de son oncle, également prénommé Léopold-Guillaume. Entre 1611 et 1637 cependant, la charge du diocèse est en pratique dévolue au comte Hermann-Adolphe de Salm, doyen du Grand Chapitre. L’archiduc Léopold cumule les bénéfices ecclésiastiques :
il obtient également les évêchés d’Halberstadt, Magdebourg, Olmütz, Passau, Breslau et est fait grand-maître de l’ordre des Chevaliers teutoniques. Le siège épiscopal d’Halberstadt était auparavant détenu par un administrateur luthérien, Christian-Guillaume de Brandebourg (1587-1665), blessé et capturé lors du siège de Magdebourg en 1631, oncle du margrave Georges-Guillaume de Brandebourg.
La paix de Prague a confirmé Léopold-Guillaume de Habsbourg à la tête de l’évêché d’Halberstadt et attribué une confortable pension à Christian-Guillaume de Brandebourg en compensation de l’archevêché de Magdebourg, dont il était également l’administrateur, et qui, quant à lui, a été dévolu au fils cadet de l’électeur de Saxe, Auguste de Saxe-Weissenfels (1614-1680)1.
Homme de guerre davantage qu’homme d’Église, l’archiduc Léopold s’engage dans la guerre de Trente Ans, chasse les Suédois de Bohême en 1640, avant de subir une lourde défaite à Breitenfeld en 1642. Victorieux en 1645 à Brigittenau, l’archiduc Léopold parvient à écarter la menace que fait alors peser sur Vienne les soldats de la reine Christine.
Devenu gouverneur des Pays-Bas espagnols, il trouve un accord avec les Provinces-Unies en 1648 (au traité de Münster). En 1653, il expulse les jansénistes de ses États.
- Dom Augustin Calmet, Histoire universelle sacrée et profane…, tome seizième, Nancy, chez Claude-Sigisbert Lamort, 1771, p. 45 [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (15 mars 2022). Habsbourg (Léopold-Guillaume de). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 15 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tphj