Foulques de Barrez, évêque d’Agde, à Richelieu, Pézenas, 22 janvier 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1628, f° 96-97. Original autographe. Suscription au f° 97 r° : « Monseigneur, Monseigneur le cardinal duc de Richelieu, en cour ».
Monseigneur,
Vous pouvez avec raison condamner la liberté que je prends de vous demander la faveur de faire lire ma lettre, mais non par les motifs qui m’obligent à la faire, puisque c’est un témoignage de la reconnaissance que je vous dois. Toute cette compagnie publie les bienfaits qu’elle a reçus de votre grandeur en lui procurant le rétablissement de ses privilèges, mais elle se réjouit encore plus de ce que vos faveurs et vos grâces ne s’arrêtent pas à une province et qu’elles passent aux royaumes et aux empires. Je suis le moindre de tous les serviteurs que vous y avez, mais aussi y étant mis de votre main et le plus obligé de tous, je ne dois céder au désir ni à la passion de personne de vous voir dans une suite continuelle de bonheur et de prospérité. Je la demande à Dieu de tout mon cœur et à vous, Monseigneur, ceste grâce qu’étant votre créature, vous m’accordiez aussi cet honneur de me pouvoir dire, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
Barres, évêque d’Agde.
De Pézenas, ce 22 janvier 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (25 mai 2022). Texte 49, année 1632, 22 janvier, l’évêque d’Agde à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpr4