René de Voyer, comte d’Argenson, à Richelieu, Paris, 9 mars 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 802, f° 56. Original autographe signé.

Monseigneur,

Sitôt que je fus hier hors d’auprès de vous, j’envoyai à Monsieur de Laffemas un billet pour savoir de lui si la commission qu’il s’était chargé de faire pour ces lettres dont il vous plût me parler était dressée.

Il me manda qu’il y travaillerait l’après-dînée sans y manquer, et aujourd’hui matin, il l’a montrée à Messieurs Favier, Fouquet et à moi. Ces messieurs ont jugé à propos d’y ajouter quelques mots, après lesquels elle sera très bien. Il m’a aussi promis de l’envoyer, à ce soir, à Monseigneur le garde des sceaux, toute au net et prête à sceller, et moi je l’ai assuré de prendre soin de la faire sceller, et de la renvoyer pour être présentée à Messieurs de la Chambre, car je ne manquerai point à me rendre à ce soir à Rueil pour obéir aux commandements du Roi, et partout je serai toujours, avec l’affection que je vous dois, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur,

Argenson.

À Paris, ce 9 mars 1632.

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