Robert Miron à Richelieu, Pézenas, 11 mai 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 804, f° 145. Original autographe.

Monseigneur,

Je craindrais de manquer à mon devoir si je ne joignais ce mot à la dépêche que nous faisons au Roi sur le trouble survenu dans ces États par la rencontre du port des commissions aux élus pendant que le traité des commissaires se concluait.

De quoi leur ayant fait reproche d’avoir témoigné cette émotion en l’absence de M. de Montmorency, qui était allé visiter la frontière et mené Monsieur d’Hémery, ils s’en sont rendus plus souples et en donnent compte par leur lettre en acquiesçant à ce qu’on leur demande. Vous jugerez, s’il vous plaît, Monseigneur, si ce consentement n’est pas avantageux pour le service du Roi en un établissement auquel cette province n’était point encore accoutumée. Nous y continuons nos soins et nos offices, Messieurs mes collègues et moi, en tout ce qui dépend de nous, comme je rendrai toujours l’obéissance entière à vos commandements quand j’aurai ce bonheur d’en être honoré avec une reconnaissance ouverte des obligations que j’ai de me dire à jamais, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

de Pézenas, ce XI^e mai,

Robert Miron.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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