Antoine Coëffier de Ruzé, maréchal d’Effiat, à Richelieu, Châlons-en-Champagne, 14 mai 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 10, f° 282-283. Original de la main d’un secrétaire. Suscription au f° 283 v° : « à Monseigneur ».

Monseigneur,

J’ai rencontré M. de Brosaille en chemin, s’en retournant à Paris, après avoir mené une si belle recrue au régiment de Picardie, que Monsieur le maréchal de La Force m’écrit qu’elle mérite bien le congé qu’il lui a donné. Il vous pourra assurer de la diligence que je fais, qui est telle que j’ose bien vous promettre qu’il n’y aura rien de gâté, étant à présent à la tête de ceux qui sont partis devant moi, et espère me rendre, s’il plaît à Dieu, demain de bonne heure à Verdun pour exécuter vos ordres qu’il a plu au Roi me donner et vos commandements avec toute l’affection que vous pouvez attendre de celui qui est et sera jusqu’au tombeau, Monseigneur, votre très humble, très obéissant, très fidèle et très obligé serviteur,

d’Effiat.

J’avais oublié à vous dire que le sieur *** est tout prêt à recevoir vos commandements, et Monsieur Jacquelin, qui est très affectionné à votre service, n’oubliera pas de le faire partir sitôt que vous aurez besoin de lui. L’homme de Monsieur de Guron, qui vous est allé trouvé, m’a dit que Monsieur de Ville s’en va vers vous de la part de Son Altesse. Si cela change quelque chose aux ordres que vous nous avez donnés, il vous plaira nous le faire savoir, sinon nous irons toujours notre chemin.

À Châlons, ce XIIII mai 1632.

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