<Binysat> à Richelieu, Pézenas, 7 juin 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1628, f° 123. Original de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe.

Monseigneur,

Ayant jusqu’à présent travaillé à porter les États dans l’exécution des articles convenus à Paris, il s’est trouvé qu’ils ont manqué au point dont ils se doutaient le moins et duquel ils croyaient être d’accord, qui est le remboursement du partisan des élus.

En sorte que le sieur Vanel nous ayant fait instance de sursoir la conclusion de ce traité qu’il ne fût remboursé ou assuré des moyens qu’on y voulait tenir au contentement de ses associés qui sont à Paris, il s’y en va pour voir s’ils se pourront accommoder. Les États y envoient aussi de leur part le trésorier de leur bourse, ou son commis, pour relever le défaut qu’il a fait paraître ici. Et sans le secours de M. de Montmorency qui abandonne tout ce qu’il a pour les tirer de ce mauvais pas, je crois que l’affaire serait aux termes de prendre de soi-même un autre cours. C’est de vous, Monseigneur, de qui nous en attendrons les ordres dans cette rencontre, dont M. d’Hémery vous écrit plus amplement, ayant jusqu’ici l’un et l’autre suivi ceux qui nous ont été présents, comme nous ferons toujours pour rendre l’entière obéissance que nous devons à vos commandements pour être à jamais, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

<Binysat>.

De Pézenas, ce VII juin 1632.

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