Pierre de Gondi, comte de Joigny, à Richelieu, Saint-Tropez, 8 juin 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 804, f° 178-179. Original autographe. Suscription au f° 179 verso : « à Monseigneur, Monseigneur l’Éminentissime cardinal de Richelieu, duc et pair de France ».

Monseigneur,

Le Roi m’ayant commandé d’arrêter tous les paquets qui passent d’Italie en Espagne et d’Espagne et Italie, j’ai arrêté une felouque qui en porte quantité, et envoie ce gentilhomme à Sa Majesté pour les y porter, lequel lui dira comme, étant à la mer, nous avons trouvé sept vaisseaux de Livourne chargés d’infanterie qui vont à Barcelone, lesquels sont sortis des mers du Roi incontinent que je leurs fis savoir qu’ils n’y devaient pas demeurer en cet état-là. Ce gentilhomme vous dira aussi les nouvelles que j’ai apprises d’Espagne et d’Italie, et l’assurera que je serai toute ma vie, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur,

Joigny.

À Saint-Tropez, ce 8 juin 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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