Henri de Gondi, duc de Retz, à Richelieu, Nantes, 20 juin 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 804, f° 204-205. Original autographe. Suscription au f° 205 v° : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal de Richelieu ».

Monseigneur,

Je n’ai osé vous rendre compte de l’ouverture de nos États de peur de vous divertir à lire dans ma lettre une chose dont Monsieur le Prince vous a donné avis. Mais, Monseigneur, j’ai cru que vous n’auriez pas désagréable que cette lettre vous portât la confirmation de ce que Monsieur de La Grée vous mande du général applaudissement qu’ont fait tous ceux de cette assemblée, à la proposition qui s’y est faite de vous supplier de recevoir cent mil livres pour marque de la reconnaissance que nous avons des biens que votre protection nous a causé, et que je vous assurasse ensuite que, de tous ceux à qui vous permettez de se dire vos serviteurs, nul par fidélité et obéissance ne les pourra obtenir qu’avec tant de raison, soit ne dépendre absolument de vos volontés que moi qui serai toute ma vie inviolablement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Retz

À Nantes, ce 20 juin 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts