Michel Particelli d’Hémery à Richelieu, Pézenas, 4 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1628, f° 140-141. Original autographe. Suscription au f° 141 v° : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal ».

Monseigneur,

Je crois que M. de Montmorency vous renouvelle par ce gentilhomme les assurances qu’il m’avait ci-devant données pour l’affaire des États, dans lesquelles j’avais observé toutes les précautions nécessaires, lui ayant fait dire les choses que je vous ai écrites en présence de Messieurs Verderonne, Miron et de M. l’archevêque de Narbonne.

La paix qui a été faite en Lorraine et la lettre qu’il vous a plu, Monseigneur, de lui écrire, sont des puissants moyens pour affermir ces premières résolutions. Et la bonne intelligence qui sera entre Monsieur le maréchal d’Effiat et lui facilitera l’exécution des choses proposées, qu’il serait difficile de changer. Je me dispose d’accompagner M. de Montmorency en Vivarais, afin de vous rendre plus fidèlement compte de ce qui se passe en ce pays, encore que la nouvelle de cette paix, qui y a été envoyée, aura détourné beaucoup de desseins contraires au service du Roi. Il y a quelques mois que je vous avais écrit, Monseigneur, que le vicomte de Lestrange s’en irait à la cour si on l’eut désiré. Si il a la même créance en moi qu’il avait lors, je l’y disposerai. J’ai peine à croire qu’il soit dans la débauche, il est malade à présent. Je vous en écrirai plus particulièrement, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,

D’Hémery

De Pézenas, le 4 juillet 1632.

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