Le cardinal Nicolas-François de Lorraine à Richelieu, Nancy, 18 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 288. Original de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe.

Monsieur,

Je n’ai dû laisser partir ce porteur sans me donner l’honneur de faire ces lignes à Votre Éminence pour lui rafraîchir la mémoire de mon très humble service. Je vous supplie d’ajouter foi aux assurances qu’il vous en donnera de ma part, et de favoriser le sujet de son voyage de vos bons offices à ce qu’il rapporte à Son Altesse, Monsieur mon frère, le contentement que je lui ai fait espérer dans la bonté du Roi, et que Votre Éminence lui doit procurer, puisque je le vois maintenant porté à faire tous ce qui sera des volontés de Sa Majesté et à lui rendre à toutes occasions de l’honneur de ses commandements des preuves si fortes de sa dévotion à son service très humble qu’il est impossible d’en plus douter.  Il a le même sentiment pour le vôtre, je vous promets, et pour mon particulier je suis avec passion, Monsieur, votre très humble et très affectionné serviteur,

le cardinal de Lorraine

À Nancy, ce 18 juillet 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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