Richelieu au prince de Condé, Montceaux-lès-Meaux, 20 juillet 1632.
Archives du Musée Condé, château de Chantilly, cabinet des Lettres, série M, t. III, f°407. Suscription au v° : « à Monsieur le Prince ».
Monsieur,
Je ne vous puis dire le contentement que le Roi a de ce qui s’est passé aux états de Bretagne, et de la façon avec laquelle vous y avez agi pour le bien de ses affaires. Je ne vous dis rien pour ce qui me concerne, parce que j’espère vous en entretenir plus particulièrement lorsque j’aurai l’honneur de vous voir. Cependant je vous dirais que Sa Majesté trouve bon que vous preniez des eaux.
À quoi j’ajouterai que n’y ayant rien qui presse, vous pourrez y employer le temps que vous jugerez nécessaire pour l’entier affermissement de votre santé, que je souhaite autant que vous sauriez faire <…> mesure. Quand vous serez de retour auprès de Sa Majesté, elle vous témoignera sans doute la satisfaction qu’elle a de vos actions. En mon particulier, Monsieur, je vous supplie de croire que je n’en aurai jamais de plus grande que de vous faire voir par toutes les miennes que je suis très certainement, Monsieur, votre très humble et très affectionné serviteur,
le cardinal de Richelieu.
De Montceaux, ce 20° juillet 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (26 mai 2022). Texte 215, année 1632, 20 juillet, Richelieu au prince de Condé. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 6 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpvq